•  

     

     

    agressivité

     

     

     

     

     

     

     

    Définition de l'agressivité

     

     

     

    L'agressivité est la manifestation de la tendance à nuire à autrui, que ce soit de façon réelle, imaginaire ou symbolique.

     

    Il faut distinguer les deux aspects que sont l'expression pulsionnelle et la mobilisation en vue d'une intention.

     

    • Notion biologique : pour les biologistes, et principalement Konrad Lorenz, l'agressivité est un instinct naturel lié à tous les autres besoins vitaux, que ce soit pour la prise de nourriture, la fuite devant un danger ou le comportement sexuel. Mais il n'y a pas de véritable agressivité entre des individus d'espèces différentes: le lion n'est pas agressif envers la gazelle. L'agressivité existe par-contre entre les individus d'une même espèce, sous forme de comportements de menace, de soumission, de compétition, d'agression...

    • C'est un facteur biologique inné. Ainsi les animaux sont-ils plus agressifs intra-espèce qu'extra-espèce (par exemple le vautour tue sa proie sans agressivité, mais les combats de mâles de même espèce sont agressifs).

    • Cela est vrai pour l'homme. L'agressivité est un mode de survie pour établir ou créer, par la relation Vainqueur/Vaincu, une différence entre les antagonistes, ce qui permet de palier à la confusion.

    Henri Laborit : il a étudié les rapports entre l'homme et le milieu. Pour lui, l'agressivité est due à ce milieu. Il s'est spécialement intéressé aux inhibitions du comportement agressif, dont les manifestations peuvent être d'ordre psychosomatique: les coliques néphrétiques ou les ulcères par exemple.

     

    • Notion psychologique :

    • la psychanalyse et la psychologie confirment l'origine biologique de l'agressivité. Le désaccord réside dans le sens donné au mot qui sera réservé soit à tout acte de caractère hostile, destructeur, soit à toute tendance active tournée vers l'extérieur, comme l'affirmation de soi, la possession, ou toute utilisation pour satisfaire ses besoins vitaux. Le deuxième sens, psychologique, est donc plus général.

     

    Psychogenèse de l'agressivité

    Au cours de son développement, l'enfant passe habituellement par différents moments d'angoisse qu'il doit surmonter.

    Ainsi rencontrera t'il:

    1. le traumatisme de la naissance;

    2. puis au stade oral l'angoisse de dévoration, et l'angoisse du huitième mois;

    3. au stade du miroir l'angoisse de morcellement;

    4. au stade anal l'angoisse de destruction;

    5. à l'œdipe l'angoisse de castration;

    6. à l'adolescence l'angoisse existentielle;

    7. et à l'âge adulte l'angoisse de mort.

     

    L'origine de l'agressivité est pulsionnelle. Elle est la résultante de la projection de la pulsion de mort sur le mauvais Objet. Elle est liée par la libido pour la préservation du Moi (sexualité, reproduction, défense du territoire, emprise sur le monde, affirmation de soi). Elle est sublimée, déplacée. Elle contribue, au sortir de l'Oedipe, à la formation du Surmoi.

    Alors qu'avant l'Oedipe l'agressivité s'exprimait à travers la projection, le clivage... etc, après l'Oedipe elle sera sublimée et s'exprimera en partie sous le contrôle du Surmoi. C'est une opération du Moi qui a transformé l'agressivité du ça en Surmoi (l'instance première est le ça.

      

    En sont issus dans un premier temps le Moi, formé grâce au contact avec la réalité extérieure, puis le Surmoi introjecté par le Moi qui fait se retourner l'énergie pulsionnelle contre lui-même).

    Le conscient accède à l'inconscient comme les organes des sens accèdent à la réalité extérieure. Il y a eu constitution d'un "grenier" où sont engrangées toutes les informations vécues. L'individu peut faire appel à un moment précis à ces vécus. Ces faits sont dits "refoulés".

    Tout ce qui est refoulé devient inconscient mais l'inconscient n'est pas constitué que de cela. Il y a aussi des contenus innés qui ne sont jamais passés par la conscience. L'inconscient obéit aux processus primaires que sont le déplacement (changement d'Objet) et la condensation (plusieurs Objets en un).

      

    Ces deux processus primaires obéissent au principe de plaisir. Les désirs sont mobiles et essaient de s'extérioriser, provocant le refoulement.

    Le refoulement est un filtre incité par le Surmoi et opéré par le Moi.

      

    Le symptôme est le produit du refoulement qui consiste en un retour du refoulé sur le plan somatique. Il sert à échapper à l'angoisse. Il est le substitut d'une satisfaction pulsionnelle qui n'a pas eu lieu. Ce qui aurait du être plaisir devient déplaisir.

    Conduites de fuite :

      

    fuir, c'est se soustraire, éviter une situation repérée comme dangereuse. Il y a deux sortes de dangers, un danger externe et un danger interne. Le danger interne vient de nos propres pulsions agressives et sexuelles. La solution de fuite est trouvée par le Moi qui utilisera parmi toutes les techniques dont il dispose celle ou celles qu'il aura plus particulièrement adopté au cours de son développement.

      

    Ainsi aura t'il le choix d'utiliser la sublimation, le déplacement, le refoulement, le clivage, la régression, le suicide, l'hyperactivité, le sommeil, le rêve, les rituels, l'instabilité, l'évanouissement, la surdité et la cécité psychiques, le délire, l'ironie, la fugue... etc.

    La pathologie n'est pas dans l'utilisation des conduites de fuite, mais dans la répétition exclusive d'une conduite particulière en réponse à tout danger.

    Une conduite de fuite se fait toujours face à l'angoisse.

    - L'agressivité a une source (somatique), un but (éliminer la tension), et un Objet (quelconque). L'agressivité est la manifestation de la tendance à l'agression, à nuire à...

    - L'angoisse n'a pas d'Objet;

    - La formation de symptômes est une réponse moins extériorisée pour échapper à l'angoisse.

     

    Violence et agressivité

    A la rencontre du ça et du Surmoi (ainsi que son pendant plus élaboré l'Idéal du Moi) se trouve le Moi.

    INCONSCIENT  ÇA,  MOI,  SURMOI,  IDEAL DU MOI

    Idéal du Moi: "tu dois", "tu devrais".

     

    Surmoi: "tu ne dois pas". Ce sont les interdits, la loi, les limites...

    CONSCIENT

    Moi: pôle défensif de la personnalité construit avec les exigences du  ça et les interdits du Surmoi face au réel.

    INCONSCIENT

     ça: pôle pulsionnel. Besoin de satisfaire immédiatement les pulsions. Principe de plaisir.

     

     

     

    Henri Laborit a démontré que l'individu, confronté à toute situation, avait 3 possibilités de comportement: la fuite, la lutte ou l'inhibition de l'action.

     

    L'agressivité est alors une agression de compétition avec défense du territoire. On y retrouve un dominé (inhibition de l'action, punition ou échec face à la lutte), et un dominant (succès du comportement d'agressivité par la lutte ou la fuite).

     

     

     

    On distingue:

     

    - l'agressivité hostile qui blesse volontairement l'autre;

    - l'agressivité instrumentale qui vise à se procurer des satisfactions individuelles, sans désir de nuire à autrui.

     

    Théories de l'agressivité

    Sigmund Freud commence à en parler dans le phénomène de la colère et rattache cela aux représentations obsédantes de la névrose obsessionnelle.

    Puis, dans un deuxième temps, il évoque l'agressivité à propos de la structure Oedipienne. En fait, S. Freud a beaucoup hésité à propos de l'agressivité et en a fait deux théories.

    En règle générale, l'agressivité est liée à la pulsion.

    Il convient ici de distinguer l'instinct et la pulsion :

    • L'instinct est un comportement fixe, préformé, et spécifique à une espèce;

    • La pulsion a un aspect biologique et un aspect mental. C'est une force qui vient de l'organisme et qui provoque certains comportements. La pulsion a une source (somatique, correspondant à une excitation de la zone érogène), un but (éliminer la tension en trouvant les modes de satisfaction) et un objet (quelconque, interchangeable, qui n'a d'intérêt que par la satisfaction qu'il procure.

    • Alors que dans l'instinct, l'objet est fixe). De la poussée somatique qu'elle est à son début, la pulsion subit une élaboration mentale grâce à des souvenirs, des perceptions, des traces qui vont fournir des représentations de satisfactions et des représentations d'Objets. La pulsion s'appuie sur un besoin vital dans un premier temps (oral, anal, chaleur, faim...) pour s'en détacher par la suite. Seul ne reste alors que le mode de satisfaction (par oralité, par analité...). L'individu ne recherchera plus alors le besoin vital (par exemple "manger") mais sa satisfaction (le "plaisir de manger").

     

    Pour Sigmund Freud, il y avait au début les pulsions du Moi (auto-conservation et agressivité) et les pulsions sexuelles. Puis ensuite il élabora le deuxième édifice pulsionnel: libido et pulsion de mort. Il y a ainsi une catégorie de pulsions qui unit les différentes tendances (libido) et une catégorie de pulsions qui désunit, qui fragmente (pulsion de mort). Ces deux pulsions se combinent et forment les phénomènes de vie. La tendance liante de la libido est de faire que l'énergie agressive soit utilisée à d'autres fins, par sublimation vers l'art, dans la compétition, les études, ou encore vers le corps (somatisation, symptômes). Quand la libido n'y parvient pas, c'est le retour sur soi de l'agressivité (auto-mutilation, masochisme).

     

     

     

    La pulsion de mort se manifeste dans 3 grands registres :

     

    1. Agressivité (tendance active);

    2. Répétition (nier la progression);

    3. Régression (retour aux expériences antérieures, traumatiques ou satisfaisantes).

     

     

     

    Pour Donald Woods Winnicott, l'agressivité se développe avec le Moi. Il divise l'accession à l'agressivité en deux stades:

     

    1. Stade de non-inquiétude (ou de cruauté originaire). L'enfant fait des actes mais ne se soucie pas de ce que cela entraîne, ne fait pas attention au résultat. Dans ces moments-là, agressivité et amour sont mêlés. Si l'agressivité est empêchée à ce stade de l'enfance, il s'ensuit une absence de la capacité d'aimer.

    2. Stade du soucis. Le Moi de l'enfant est alors suffisamment formé pour lui permettre de se rendre compte de la personnalité de l'autre et du résultat de ses actes sur l'autre. Il est dorénavant capable de se sentir coupable. Un enfant en bonne santé doit être capable de supporter cette culpabilité et cela l'amène à construire, à réparer. C'est la première fonction sociale. Si personne ne reconnaît ses efforts de réparation, il se sent abandonné et l'agressivité réapparaît. A l'adolescence, ce mécanisme est réactualisé de manière beaucoup plus flagrante où des efforts de réparation non-reconnus entraînent des comportements agressifs.

     

     

     

     

     

    L'agressivité aux différents stades

     

     

     

    Stade oral

     

    Les premiers modèles de l'agressivité concernent le "mauvais Objet".

     

    "Bon" et "mauvais Objet" sont des termes introduits

    par Mélanie Klein pour désigner les premiers Objets pulsionnels partiels ou totaux, tels qu'ils apparaissent dans la vie fantasmatique de l'enfant durant sa première année. Cette qualité de "bon" ou "mauvais" est attribuée à l'Objet de façon imaginaire ou fantasmatique, mais néanmoins réelle pour l'enfant. Le choix est fait en fonction du caractère frustrant ou gratifiant de l'Objet, et en fonction de la projection sur cet Objet des pulsions libidinales ou agressives de l'enfant.

     

    "L'Objet naît dans la haine" nous dit Sigmund Freud. On ne reconnaît l'autre que dans la différence. L'enfant ne se différencie de la mère que par les expériences de frustration. Il attend et se rend compte que la gratification vient d'un autre que lui.

     

     

     

    Stade anal

     

    L'agressivité s'exprimera dans le comportement d'expulsion et de rétention. L'expulsion est l'équivalent de la projection agressive. La rétention est un refus. L'opposition s'exprimera par le "non!", parole et geste associés. C'est un stade où l'agressivité est la plus marquée, car agie.

     

     

     

    Stade urétral (entre anal et phallique)

     

    Ce sont les premières manifestations du stade phallique. La miction revêt un aspect phallique, sadique et agressif (origine de l'énurésie). Durant l'Oedipe, la rivalité s'oriente vers le parent de même sexe. Dans la forme inversée, l'hostilité s'oriente vers le parent de sexe opposé. Il y a une peur de l'agression de l'autre, vécue comme une castration.

     

     

     

    Période de latence

     

    L'agressivité est déviée sur la compétition scolaire, sportive. Périodes d'obéissance et de désobéissance.

     

     

     

    L'adolescence

     

    Réactivation massive des pulsions, dont l'agressivité, vis à vis de tout représentant d'autorité. La pulsion agressive se tourne dans l'originalité, la provocation, la grossièreté, mais aussi vers l'individu (scarifications, implantation d'objets...). Cette agressivité est transitoire et fonctionnelle, servant à la maturation. Ses fonctions sont:

     

    • La sauvegarde du Moi;

    • La maîtrise de l'Autre;

    • L'affirmation de Soi.

     

     

     

     

     

    L'agressivité sert aussi la sexualité, en privilégiant le couple.

      

    La solution la plus économique et maturante est la mentalisation. Par la mentalisation, le Moi élabore des solutions acceptables pour satisfaire à la fois la pulsion et les exigences du Surmoi. A contrario, quand il y a "agir", il y a eu débordement du Moi.

     

    Le passage à l'acte a rompu la mentalisation;

      

    C'est le comportement répétitif et privilégié du psychopathe.

     

     

     

    Étant liée à une pulsion, l'agressivité aura une source, un but et un Objet. Sa source pourra être la peur (frustration, échec, danger, dépendance...), ou le plaisir (sexualité comme dans le sadisme, sublimée dans une réussite...). Se crée alors une relation Oedipienne car la lutte a un caractère Oedipien triangulaire (Moi, Autre, Objet).

      

    C'est le meurtre symbolique du père.

      

    L'Objet pourra être réel ou imaginaire (dans le cas du bouc-émissaire, il y a déplacement de l'agressivité vis à vis d'un Objet imaginaire, souvent nous-même, sur un Objet réel, en l'occurrence l'autre). Le but sera d'éliminer la tension (passage à l'acte, mentalisation, sublimation, symptomatisation...).

     

     

     

     

    Cas de l'agressivité en groupe :

      

    tout autre groupe menace l'identité d'un groupe donné.

      

    Il faut voir le groupe comme le support de nos projections.

     

     

     

     

     

    Intervention orale de Mme Huguet en mai 1985.

     

    Écrit, mis à jour par Mr Dominique Giffard

     

    pour le site "Psychiatrie Infirmière" :

     

     

     

    SOURCES

     

    http://psychiatriinfirmiere.free.fr/infirmiere/formation/psychologie/

    psychologie/agressivite.htm

     

     

     

     

     

     

     

     

    Partager via Gmail Delicious Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  •  

    Voici un excellent texte de Jean-Luc Tari

    paru initialement

    dans Point de vue

    (Nouvelles de France)

     

     

    les-bobos-collabos

     

      

      

    Les bourgeois bohèmes disposent d’un bagage culturel.

      

    Ils sont souvent enseignants, artistes, journalistes, écrivains,

    publicitaires ou cadres.

      

    Les idées contestataires des années 60 et 70 constituent leur logiciel.

      

    La contre-culture de cette époque est devenue la culture dominante des élites politiquement correctes, à l’exception de la fascination pour les sociétés socialistes.

    En effet, l’effondrement du communisme a entrainé un rejet des systèmes collectivistes.

      

    L’idéologie bobo est un idéalisme individualiste.

     

    L’idéalisme se manifeste par la quête d’une nouvelle utopie : la société multiculturelle est devenue la nouvelle société paradisiaque à construire.

      

    Il en découle un préjugé favorable envers l’immigration de peuplement.

      

    Les immigrés sont investis de la mission de créer une société régénérée ;

      

    la société mono-culturelle étant considérée comme moisie et rance.

      

    L’immigré est paré de toutes les vertus et l’autochtone qui récuse ce préjugé est accusé de xénophobie.

     

    Le slogan « Peace and love » induit un rejet du nationalisme

    accusé de provoquer la guerre.

     

     

    Les nations doivent donc disparaître.

      

    La construction de l’Union européenne permet d’atteindre cet objectif.

      

    Les États sont progressivement vidés de leur substance par des transferts de souveraineté vers la commission de Bruxelles et par des transferts de compétences vers les régions.

      

    La configuration idéale à atteindre est une commission européenne toute puissante pilotant une myriade de régions.

     

    Le slogan « Nous sommes tous des juifs allemands » induit une négation des différences de religion et de nationalité.

      

    Une communauté fraternelle universelle doit se constituée.

      

    L’indifférenciation devient la norme : les différences de nationalités, de religions, de races et de sexes sont niées.

    Tous les individus sont présumés identiques afin que l’utopie puisse se réaliser. Toutes les cultures se valent.

      

    Ainsi on enseigne de moins en moins l’histoire de France dans les écoles, et de plus en plus l’histoire de l’islam ou de tribus primitives africaines afin de rendre leur fierté aux jeunes concernés.

      

    Par contre, les Français de souche sont stigmatisés pour leur passé colonial et esclavagiste.

     

    Le slogan « Sous les pavés, la plage » exprime la nécessité de détruire l’ordre établi pour laisser libre cours aux désirs individuels.

      

    Les revendications déconstruisant la société traditionnelle sont soutenues : mariage homosexuel, laxisme judiciaire, théorie du genre, défense des immigrés et marchandisation du corps humain.

    La déconstruction de la société est une constante depuis 4 décennies. Les jeunes ont « la chance » de vivre dans une société sans autorité, sans repère et sans frontière.

     

    Le projet consiste à détruire la France éternelle pour la fondre dans un magma multiculturel :

      

    « Soyez réalistes, demandez l’impossible ! ».

      

    Les bobos sont hors sol ; ils rejettent tout enracinement dans une patrie.

      

    Au nom du pacifisme, les États-nations sont invités à se désintégrer et les peuples à se métisser.

     

    Mais le pacifisme conduit à la collaboration.

      

    Les « citoyens du monde » sont des traitres à leur patrie.

      

    L’exemple de Pierre Laval est édifiant : pacifiste lors de la première guerre mondiale, député SFIO, ministre socialiste dans le gouvernement du Cartel des gauches et enfin numéro 2 du régime de Vichy.

     

    Les dirigeants actuels sont des soixante-huitards déguisés en énarques et en politiciens. Leur idéologie les incite à ramper devant les étrangers : les Américains pour la politique étrangère, les Allemands et la commission de Bruxelles pour la politique budgétaire et les émirs du Golfe persique pour capter des investissements.

      

    Ainsi la France est de plus en plus réduite à une préfecture aux ordres de l’étranger. Les bobos sont des collabos au service du cosmopolitisme.

      

    Face à ces collabos, de plus en plus de résistants se manifestent pour refuser ce projet mortifère.

      

    Dans les années à venir, le débat se cristallisera entre les collabos apatrides et les résistants patriotes.

     

     

    Jean-Luc Tari pour Point de vue

     

     

     

     

     

     

     

     

    Partager via Gmail Delicious Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  •  

     

    Qui consulter ?


    Un psychologue ?
    Un psychiatre ?
    Un psychanalyste ?
    Un psychothérapeute ?
    Un psychomachinchouette ?

    Où Madame IRMA ?

     

     

     

    Il est parfois difficile pour les individus de s’y retrouver face à une multitude d’appellations psy en tous genres.

     

    J’ai décidé d’écrire ce texte suite aux nombreuses questions de mes patients, dont je me rends compte lors du premier entretient qu’ils ignorent tout ou presque des nuances entre les différents psy, et tombent des nues lorsqu’ils apprennent que psychothérapeute n’est pas un titre protégé.

     

    En France, on voit de plus en plus de psychosomaticiens, psychosomatotherapeute, psychosomatoanalyste, psychosociologue, psychopolitologue, psychorelaxologue, etc….

     

    Tout cela induit un flou chez le public qui croit aller consulter un psychologue spécialisé dans telle ou telle branche.

      

    Or, si cela est parfois le cas,

     

    dans l’immense majorité, il s’agit de psychothérapeutes qui ne peuvent prétendre au titre de psychologue ni de psychiatre.

     

     

    A ce jour, en France, il n’y à que 2 titres qui vous garantissent une formation solide et sérieuse :

      

      

    Psychologue et Psychiatre.

      

     

     

    Demandez a votre interlocuteur s'il est psychologue ou psychiatre. S'il vous répond oui et que vous doutez, demandez lui son numéro ADELI (c'est le numéro donné par la DDASS), ou contactez la DDASS (Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales) de votre département pour savoir si cette personne est bien enregistrée, et peut donc prétendre au titre.

     

    N’importe qui peut malheureusement s’installer psychothérapeute, psychanalyste ou " psychomachinchouette " sans aucun besoin de justifier de quoi que ce soit, et avec tous les risques que cela comporte.

     

    Il convient donc de vérifier que la personne que vous consultez est avant tout psychologue ou psychiatre.

      

    Iriez vous confier votre voiture à une personne qui n’est pas garagiste, ou iriez vous vous faire coiffer chez votre fleuriste ou soigner les dents chez un plombier ? ? ?

     

    La santé mentale est un bien précieux, il convient d’y prendre garde et de n’aller consulter que des personnes qualifiées.

     

    De nombreux psychologues et psychiatres sont également " psychothérapeute"  et / ou "psychanalyste" ( vaste domaine )

      

    Mais il convient de s’assurer que la personne que vous désirez consulter est bien également ou psychiatre ou psychologue

    (cela peut être demandé par téléphone avant de prendre rendez-vous.

    Devant une réponse négative, évasive ou embrouillée…

    conseil.....passez au suivant  ).

     

    Le psychologue :

     

    Il existe différents " psychologues " 

      

    Celui que vous consultez pour des " problèmes " psychologiques est un psychologue clinicien.

    C’est un psychologue qui a fait un DESS ou un DEA assorti d’un stage (diplôme de 3eme cycle) en psychologie clinique (et généralement pathologique). Ethymologiquement clinique signifie au chevet du malade, au lit du malade.

     

    Le psychologue clinicien peut vous proposer des entretiens à visée thérapique (psychothérapie de soutient, psychothérapie d’inspiration psychanalytique, psychothérapie cognitivo-comportementaliste), des tests divers (de personnalité, d’intelligence ou de développement, neuropsychologiques, etc..)

     

    Le psychologue propose également parfois des séances pour couple, ou pour groupe (supervision, groupe de parole, groupe balint, etc…)

     

    Le psychiatre :

    C’est un médecin qui a étudié la médecine et s’est par la suite spécialisé dans les troubles psychiatriques. Il propose souvent des entretiens thérapiques au même titre que le psychologue.

     

    Il peut également prescrire un traitement lorsque cela s’avère nécessaire (antidépresseur, anxiolytique, psychotropes divers).

     

    Dans un service, le psychiatre est pris dans un rôle hiérarchique et ne peut de facto effectuer des supervisions ou des groupes de parole pour les soignants.

     

    Il peut également proposer ou imposer (dans de très rares cas) une hospitalisation dans un centre spécialisé.

     

    Le psychothérapeute :

    Ce titre non protégé en France à ce jour, signifie que la personne propose des psychothérapies.

    On pourrait imaginer une loi qui interdirait l’usage de la psychothérapie au non psychologue / psychiatre sous couvert d’exercice illégal de la médecine et de la psychologie.

     

    Il convient donc si vous avez le désir d’entreprendre une psychothérapie, de vous diriger vers un psychologue ou un psychiatre, qu’il soit par ailleurs psychothérapeute.

     

    Le psychanalyste :

    C’est une personne qui utilise comme théorie et comme technique la psychanalyse née de Sigmund Freud. La encore il convient d’être vigilant sur la qualité de la personne ( soit psychologue, soit psychiatre, soit membre d’une société psychanalytique reconnue (SPP,SFP,ELP,Cause freudienne, API,etc…)

     

    Le développement personnel est en plein essor et nombreuses sont les chapelles qui vous ouvrent leurs portent en vous garantissant un mieux être et une harmonie retrouvée…

     

    N’oubliez pas également que la Mission Interministérielle de Lutte contre les Sectes met en garde contre les nombreuses dérives sectaire des psychothérapies nouvelles…

     

    En ne consultant qu’un psychologue ou un psychiatre, vous limitez les risques de vous retrouver pris dans des thérapies parfois douteuses et vous vous assurez les services d’une personne réellement formée.

     

     

      http://www.psychologue.fr/therapie.php

     

     

     

     

     

      

    Partager via Gmail Delicious Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  •  

     

     

    Les psychologues ne sont jamais médecins.

      

      

      

    Ce sont les psychiatres qui sont médecins.

      

    C'est toute la différence entre un psychologue et un psychiatre.

      

    Les deux professions sont réglementées :


    - Est psychiatre celui qui a complété sa formation de médecine avec spécialité psychiatrie. Le psychiatre est un médecin spécialiste.

     

      En tant que médecin, notamment, il a la possibilité de prescrire des médicaments à ses patients (somnifères, antidépresseurs, anxiolytiques, etc.)

     


    - Est psychologue celui qui a obtenu un Master (ou DESS/DEA) en psychologie.

      Il n'est pas médecin mais titulaire d'un master en sciences humaines.

     

     

    Il ne peut pas prescrire de médicaments.

     

    Il a la possibilité, en revanche, d'accéder à certains outils qui lui sont réservés (interdits aux psychiatres) comme de nombreux tests psychométriques (notamment projectifs).



    - Par ailleurs, est psychanalyste celui qui a effectué une psychanalyse (on parle de psychanalyse initiatique) auprès d'un psychanalyste.

      

    Oui c'est un peu léger comme formation, mais le lobby est puissant et il était hors de question d'y toucher.

     

     


    - Enfin, autrefois, était psychothérapeute qui voulait.

      

    LE PsychoTHÉRAPEUTE : ce n'est pas psychoLOGUE.

      

    Ce n'est pas non-plus psychIATRE. C'est psychoTHÉRAPEUTE.

      

    C'est à dire que jusqu'à maintenant, tu avais le droit de te faire poser une jolie plaque devant chez toi "Duchemoll psychothérapeute" et personne ne pouvait te demander de comptes.



    Ce que dit le JO, c'est que ce temps là est enfin terminé.

      

    Désormais, pour se dire "psychothérapeute" il faudra avoir suivi une formation digne de ce nom.

      

    C'est quand-même la moindre des choses. Je ne sais pas si tu as lu l'article de loi que tu cites :

      
    L'accès à cette formation est réservé aux titulaires d'un diplôme de niveau doctorat donnant le droit d'exercer la médecine en France ou d'un diplôme de niveau master dont la spécialité ou la mention est la psychologie ou la psychanalyse.



    Depuis quand un master en psycho rend médecin ?



    Cette loi ne change rien à la situation des psychiatres, des psychologues, ni des psychanalystes.

      

    Mais exclusivement à celle des psychothérapeutes



    Le gros problème de cette loi, c'est qu'elle a pas eu les couilles de s'attaquer à la charlatanerie de la psychanalyse, avec des gens qui surfent sur la crédulité des clients, leur incapacité à distinguer les "psy" les uns des autres (comme tu viens de le prouver), pour se faire passer pour des guérisseurs compétents alors que leur seule formation consiste à avoir été psychanalysé...

      

    un peu comme si avoir été opéré de l'appendicite donnait droit au titre de chirurgien...

     


    Je me rappelle encore du passage d'Onfray chez Ruquier qui détaillait le caractère charlatanique de la psychanalyse et, quand il disait qu'une psychanalyse coûte la peau des fesses, Ruquier l'interrompait à chaque fois pour dire :

      

    "c'est pas vrai ! on a des psys qui travaillent même gratuitement ! on a vu des psys dans telle ou telle occasion bosser gratuitement ! ya des centres avec des psys blabla" : des psys des psys des psys.

     

      

    Des psy-quoi ?

    Comme si psychanalyste c'était la même chose que psychologue.

      

    Oui il y a des psychologues et des psychiatres qui travaillent gratuitement (ils sont salariés de l'État - mais tu paies ta consultation ! ) dans les centres médico-psychologiques.

      

    Oui quand il y a un traumatisme dans une école on envoie des psychologues qui prennent en charge les enfants sans les faire raquer.

      

    Des psychologues, pas des psychanalystes. Ce n'est PAS la même chose.



    Au final, on met fin à l'arnaque des psychothérapeutes en leur demandant, grosso-merdo, d'être psychiatres ou psychologues, mais les psychanalystes, eux, pourront continuer à exercer sans aucune formation (parce qu'à la rigueur, y a pas de diplôme de "j'ai fait ma psychanalyse" et ça coûte rien de prétendre l'avoir faite), surfant sur la vague "psy" pour se vendre au gogo.

      

    Les charlatans psychothérapeutes vont se renommer charlatans psychanalystes, et arnaqueront le gogo pareil qu'hier, le gogo ne faisant aucune différence, pour lui, un psy est un psy.




    Enfin : il n'existe qu'un seul type de psychologue, c'est le psychologue.

      

    C'est à dire celui qui a un MASTER/DEA/DESS en psychologie.

      

    Les autres sont des psy-quelquechose, mais pas des psychologues.

      

    Cf la classification que j'ai détaillée ci-dessus.

     

     

     

     

     

     

     

     

    Partager via Gmail Delicious Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  •   

      

    L'humour, une vraie thérapie

     

    Relativiser, dédramatiser, énoncer des vérités inavouables et exprimer des pulsions inacceptables, mais aussi nous rendre capables de résister à l’injustice et allonger notre espérance de vie…

     

    Les pouvoirs thérapeutiques de nos plaisanteries et autres mots d’esprit sont irremplaçables.

    Isabelle Taubes

    L'humour dope l'amour de soi

    Une plaisanterie qui fait mouche est une véritable création.

    Mieux : c’est un moment de gloire.

      

    Grâce à ces chefs-d’oeuvre miniatures que sont le mot d’esprit ou la bonne blague, nos ego se gonflent de fierté.

      

    D’autant plus qu’ils ont vaincu la censure, transgressé les lois de la logique.

      

    Ce sentiment est encore plus intense quand nous réussissons à plaisanter d’une situation angoissante ou déprimante. Non seulement un sentiment de bien-être nous envahit, mais nous nous sentons soudain plus intelligents.

      

    Avantage supplémentaire :

    celui qui détient le précieux pouvoir d’amuser met la foule des rieurs de son côté. Ce n’est pas pour rien qu’aux États-Unis, les leaders politiques et les chefs d’entreprise commencent régulièrement leurs interventions par une bonne histoire.

     

    L'humour est un anti-dépresseur

    Toutes les catastrophes ou presque entraînent rapidement un déferlement de bonnes histoires. Pendant qu’un nuage de cendres paralysait le ciel européen, blagues et jeux de mots plus ou moins heureux ont immédiatement fait leur apparition. « Alors, ils volcans, les avions ? »

      

    « Décidément, les nuages volcaniques sont plus futés que les nuages atomiques : ils ne s’arrêtent pas aux frontières de la France »… Ce phénomène très humain rappelle le rôle cathartique de l’humour. Un bon mot et nos tensions disparaissent. Les histoires juives constituent le modèle de l’humour antidéprime qui transforme en bonnes blagues ce qui nous abattrait.

      

    Basées sur l’autodérision, elles nous apprennent à rire de nous-mêmes et de la cruauté de la vie, en reprenant toutes les accusations de l’ennemi : les juifs sont sales, voleurs, ne pensent qu’à l’argent, ont tué Jésus.

      

    « Oui, oui, on a tué le Christ, racontait Lenny Bruce, immense humoriste américain des années 1960.

    Et s’il revient, on le tuera encore. »

    Des larmes au rire, il n’y a qu’un pas. « Élie se plaint à Shlomo :

      

    “Mon fils s’est converti au catholicisme, une vraie catastrophe.”

    “Le mien rêve de se convertir, quelle honte !” répond Shlomo, lugubre. “Et le mien, vous savez ce qu’il a fait ?” rétorque Dieu, qui écoutait la conversation. » Morale de l’histoire : si l’Éternel lui-même a des problèmes avec son garçon, normal que j’en aie avec le mien.

     

    L'humour libère nos pulsions

    Selon la thèse développée par Freud dans Le Mot d’esprit et ses rapports avec l’inconscient (1905), l’humour, exactement comme les rêves, libère impunément nos pulsions les plus inavouables, sans que notre gendarme intérieur, le surmoi, s’en off usque. Il permet d’exprimer, sans se salir les mains, ce qui ne peut être dit ou, pire, mis en actes – nos envies de meurtre, nos fantasmes sadomasochistes, notre mépris de l’autre sexe, etc.

     

    « Qu’est ce qui est rouge et qui se tortille ? Un bébé pendu à un crochet de boucher. » Cette petite blague permet aux enfants de fantasmer tranquillement l’assassinat de leur petit frère, de se consoler de ne plus être le (ou la) préféré(e) ; et aux parents d’assassiner symboliquement le nourrisson qui les condamne à l’insomnie depuis sa naissance.

      

    « “Bonjour les filles”, lance un aveugle en passant devant une poissonnerie. »

    Cela revient à dire : les femmes sont des morues.

    Ce genre d’humour est une façon de satisfaire les pulsions sexuelles agressives et misogynes.

    Selon Freud, une blague obscène racontée à une femme a la valeur d’une invitation sexuelle détournée mêlée au désir de l’humilier…

    ( quant à Freud, j'ai un gros doute.....surtout lui ! )

      

    « Pourquoi les pets sentent-ils ?

    Pour que les sourds puissent en profiter ! » Voilà un mot d’esprit qui nous autorise à jouir innocemment de la pulsion anale – pipi-caca- boudin – comme seuls les moins de 10 ans en ont le droit.

    Les histoires drôles ressuscitent le plaisir enfantin, régressif, de jouer avec les sons, les mots, de les triturer en tous sens.

     

     

     

     

     

     

    Partager via Gmail Delicious Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  •  

     

     

    ALCOOLISME

     

     

     

     

     

    Quelques généralités

     

    • L'alcoolique est quelqu'un qui a perdu sa liberté face à l'alcool;

    • L'alcool a un effet euphorisant et un effet anxiogène;

    • On ne trouve pas de personnalité alcoolique type, mais bien plutôt des populations à risque;

    • L'alcool diminue l'esprit critique du buveur.

     

     

    Étude psychique

     

     

    Les troubles psychiques entraînés par la consommation d'alcool seront directement liés à son influence sur le système nerveux, et indirectement liés à la destruction physiologique, via la chronicité.

     

     

    - L'alcoolique (à partir de 1,5 litre de vin par jour ou équivalent alcool) pourra ne pas présenter de manifestations pathologiques s'il n'est qu'un "buveur d'habitude".

     

    - Le "buveur d'habitude excessif", buvant plus que précédemment, présentera quelques troubles somatiques. Il pourra arrêter de boire suite aux conseils.

     

    - Un "alcoolique pur" ne peut plus se passer de l'alcool: c'est un toxicomane.

     

     

     

    Formes cliniques

     

     

     

    Alcoolisme aigu

     

      • Ivresse simple : on observe une excitation intellectuelle et motrice, avec parfois des manifestations d'agressivité ou de dépression. Possibilité d'euphorie, d'optimisme...

     

      • Ivresse augmentée : les propos sont incohérents, avec présence de troubles neurologiques et moteurs, vision double et floue, cérébellite alcoolique (inflammation du cervelet), maladresse...

     

    • Ivresse aiguë :

    • c'est à ce niveau qu'apparaissent les comas, les troubles neurologiques importants pouvant entraîner la mort, les hémorragies digestives, la confusion...

     

     

     

    Alcoolisme chronique

     

      • Tremblements matinaux : on observe des nausées, des diarrhées, des sueurs, de l'irritabilité. En cas d'arrêt d'alcool, les tremblements persistent plusieurs jours, avec cauchemars et anxiété, voire angoisse.

      • Crises convulsives : risquent d'apparaître après un sevrage de 48 heures, et peuvent annoncer un "delirium tremens" (délire accompagné de mouvements désordonnés, particulier aux alcooliques).

     

     

      • "Delirium tremens" ("délire tremblant" ou DT): le sujet est massivement intoxiqué, depuis plus de 10 ans. Le D.T. se déclenche après une diminution d'alcool (suite à une opération, une maladie, un sevrage volontaire...) et l'on notera les signes précurseurs suivants:

     

      • tremblements, anorexie, soif intense, anxiété, agitation nocturne. Après 2 à 4 jours survient le D.T. avec: état confuso-onirique, grande agitation, troubles neurologiques. Le patient est obnubilé, désorienté, halluciné (visuel), agité, vivant son délire dans un état de panique anxieuse. L'insomnie est totale.

     

      • Le syndrome neurologique se présente avec un tremblement intense et généralisé, ainsi qu'un trouble de la parole (dysarthrie).

      

      • Les signes généraux sont une température constante à 38°, 39° ou 40° C. avec sueurs, entraînant une déshydratation importante. L'évolution sous surveillance et soins montrera en quelques jours un retour du sommeil et du calme, avec néanmoins un pronostic qui pourra être fatal (hémorragie digestive, comas hépatique...).

     

    • Pré-delirium tremens : plus fréquent que le DT, présente un onirisme très riche. L'agitation est moins intense. Il y a peu de déshydratation. L'évolution sans traitement peut se faire vers la rémission.

     

    Le traitement tentera de corriger la déshydratation en faisant boire beaucoup le patient (3 litres d'eau par jour, ou pose de perfusions).

      

    La prévention comme le traitement du D.T. se feront par benzodiazépines à demi-vie longue ("Séresta" ou "Valium") et vitamines (B1, B6, B12, et PP). Le malade doit être dans une chambre, sans stimulation, avec contention physique si besoin. Quelqu'un pourra le veiller, sans trop le stimuler.

     

     

     

     

     

    Troubles neuropsychiques

     

     

     

    Encéphalopathie de Gaget-Wernicke

     

     

     

    C'est une avitaminose B1 due à l'alcoolisme avec lésions anatomiques bilatérales cérébrales. On observera une aggravation des troubles nutritionnels, un amaigrissement, une somnolence.

      

      

    En période d'état, on aura des troubles psychiques (torpeur, hypersomnie, rarement un coma) et des troubles neurologiques (nystagmus ou paralysie oculomotrice, hypertonie, troubles de l'équilibre, polynévrite des membres inférieurs, troubles végétatifs).

      

    L'évolution avec traitement pourra laisser des séquelles (syndrome de Korsakoff). Le traitement sera de la vitamine B1 en IM à haute dose.

     

     

     

    Syndrome de Korsakoff

     

     

     

    Trouble de la mémoire résultant d'un Gaget-Wernicke ou non. On observe une amnésie antérograde, de la désorientation, de l'affabulation, une anosognosie (inconscience des troubles).

      

    L'amnésie s'attache aux faits récents. Le malade pourra croire vivre à une période ancienne, ou dans un autre lieu.

      

    On note des fausses reconnaissances, des récits fabulateurs.

      

    Le sujet a une humeur euphorique. On a aussi une douleur des masses musculaires et une abolition des réflexes (polynévrite sensitivo-motrice). L'évolution est mauvaise. Le traitement sera la vitamine B1 à haute dose.

     

     

     

    Démence alcoolique

     

     

     

    Affaiblissement intellectuel, réversible si arrêt d'alcool.

     

     

     

     

     

    Aspects psychodynamiques

     

     

     

    L'alcoolisme est le symptôme d'une pathologie mentale, quelle qu'elle soit.

      

    Les éléments dépressifs sont souvent importants. L'alcoolisme est une tentative personnelle de traitement de la pathologie mentale.

      

    On peut néanmoins aussi considérer l'alcoolisme comme une pathologie en soi et qui s'auto- alimente, un peu à la manière des symptômes psychosomatiques.

      

    L'évolution de la maladie est alors autonome.

     

     

     

    Sous alcool, l'individu a souvent une relation paranoïaque.

      

    Quelle que soit la pathologie sous-jacente, l'alcoolisme garde un caractère spécifique.

      

    Au niveau de l'alcoolisme chronique, on remarque:

     

      • Oralité : le plaisir est lié à l'excitation buccale. Dans les premiers temps de la petite enfance et de l'enfance de l'alcoolique, la mère a anticipé ses besoins, sans lui permettre la frustration.

     

      • Le sevrage est alors vécu comme une trahison.

     

      • A l'âge adulte, face à une frustration, le sentiment de trahison se réveille, n'est pas supporté et nécessite une réponse (paradisiaque) où la frustration est éliminée: c'est la boisson.

     

      • On retrouve beaucoup de mots propres à cette régression, comme "biberonner", "sucer", "téter"... et "sevrage".

     

     

      • Narcissisme : l'alcoolique a un narcissisme fragile, blessé. L'alcool, par l'effet euphorisant qu'il procure, va tenter de combler cette faille.

     

      • A jeun, l'alcoolique satisfait à l'idéal du moi, et saoul au Moi idéal.

     

      • L'idéal du Moi est une représentation de l'image parentale à laquelle le sujet cherche à ressembler. Sous alcool, il retrouve le narcissisme de toute-puissance infantile (le Moi idéal est la période la plus précoce de l'enfance). L'alcoolique ne peut gérer la nostalgie des premiers mois, car il n'a pu se satisfaire de ce qu'on a pu lui proposer.

     

      • Freud considère l'alcoolisme comme une structure:

     

      • soit c'est la névrose, soit on échappe à la psychose en se soumettant à l'alcool.

     

      • Pour les personnes fragiles, l'intoxication alcoolique est une tentative de survie, un échappatoire.

     

      • Compulsion de répétition :

      •   c'est un processus d'origine inconsciente par lequel le sujet se place activement dans des situations pénibles, répétant ainsi les expériences anciennes sans se souvenir du prototype, et avec la vive impression qu'il s'agit de quelque chose de pleinement motivé dans l'actuel.

     

    • Ce qui est resté incompris de la maturation fait retour sous forme de symptôme. L'alcoolique retrouve sa délivrance dans l'alcool, sans changer de manière de fonctionner.

     

     

     

    Traitement de l'alcoolisme

     

     

     

    Pour certains alcooliques, la pathologie principale est autour de l'alcool. Pour d'autres non.

     

    La première chose qui compte dans un soin est la demande.

      

      

    En général ce n'est pas l'alcoolique qui fera cette première démarche, mais son médecin, son employeur, et dans un couple sa femme (ou son mari)...

     

    La question à demander au sujet, c'est: "pourquoi vous venez faire un soin?". Très souvent, il espère quelque chose en échange (retour de sa femme, ré-emploi...). Il existe une mythologie sur le soin aux alcooliques et il est bon de leur demander comment ils l'envisagent.

      

    L'alcoolique ne demandera jamais une psychothérapie, ou du moins de façon authentique.

      

    Il faut leur laisser l'espace qui leur permette de demander.

      

    Ils doivent apprendre à demander et le soignant ne devra pas espérer de demande explicite.

     

    L'obligation de soin aux patients alcooliques (loi du 15 avril 1954, peu appliquée, et loi du 27 juin 1990 pour les "soins pénalement obligés") est une contrainte qui ne donne de résultats qu'avec certains alcooliques paranoïaques.

      

    Le soignant a alors un rôle très sadique.

      

    Le tiers (le gendarme, le préfet...), porteur de la loi, dira des choses à l'alcoolique et le rassurera en lui signifiant qu'il n'est pas tout-puissant.

     

     

     

    Plusieurs méthodes existent dans le soin de l'alcoolisme:

     

      • La cure de désintoxication : l'idée est la création d'un réflexe conditionné (Pavlov), une réaction de dégoût face à l'alcool préféré.

      

      • La base du traitement est l'Espéral: ce médicament sature une phase du métabolisme. Le malade subit une réaction très forte dés l'ingestion de l'alcool, les yeux deviennent rouges, il ressent une sensation de mort imminente. C'est l'effet "antabuse". Il y a une notion de sadisme très marquée. L'intérêt d'une telle cure est d'arrêter la boisson mais enlever le symptôme ne guérit pas la maladie, et le malade pourra soit substituer un autre toxique, soit décompenser.

     

      • C'est avant tout un conditionnement.

     

    • La thérapie de couple :

    • la femme de l'alcoolique est souvent très autoritaire et la relation que les conjoints ont établie est de type perverse, d'ordre sado-masochiste. Le couple a besoin d'alcool pour fonctionner. La thérapie pourra donc inclure le couple...

     

      • La thérapie familiale : la thérapie familiale systémique offre l'avantage de ne pas isoler le sujet dans sa maladie, en indiquant que c'est la relation entre les membres de la famille qui est pathologique (souffrante).

     

    • Le patient désigné (le buveur) est le symptôme de cette souffrance. Cette thérapie permet en outre de restaurer les liens autour de l'alcoolique.

     

      • La thérapie de groupe :

        les associations d'anciens buveurs mettent en jeu l'aspect relationnel. Il faut faire attention à tenir compte d'une part du symptôme et d'autre part de la pathologie causale.

      

      • Le vrai drame pour l'alcoolique n'est pas de boire (on n'en meurt pas rapidement) mais la désocialisation.

     

      • Quand la femme est partie, qu'il n'a plus de travail, il meurt très vite.

      

      • Les associations d'anciens alcooliques tentent d'empêcher, au moyen de la thérapie de groupe que le sujet ne plonge trop profondément. Elles remplacent une famille qui a disparu.

     

    • Elles sont une "famille de secours". L'identification sera facilitée par le fait que les membres encadrant ont vécu le problème "alcool" et s'en sont sortis.

     

     sources

    http://psychiatriinfirmiere.free.fr/infirmiere/formation/psychiatrie/adulte/pathologie/alcoolisme.htm

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Partager via Gmail Delicious Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  •   

     

     

    Solitudes des jeunes (PURESTOCK/SIPA)

     

      

      

      

    Le sentiment de solitude lui peut effectivement  mener... à la folie...

    Folie passagère ou non, cette échappée souvent mène au désespoir..

     

    Se sentir seul, c'est avoir besoin de communiquer comme je peux en avoir le besoin... alors oui...

    je pourrais devenir fou que de ne pouvoir converser...

     

      

    En revanche pour un esprit solitaire, la solitude peut être un moyen de devenir plus sociable quand il est en contact avec les autres... et malgré, tout a un besoin de communiquer avec les autres.... changer de personnalité, se rêver en héros ?

     

    Beaucoup de solitaires choisissent des réseaux sociaux...

    comme FACEBOOK, Twitter...

     

    ils ont l'impression de continuer ou de revivre une vie sociale  - souvent - perdue - bien souvent , falsfifiée - démesurée...sur un réseau..s'en invente....

     

    le mythe du BONHEUR.. ? pas toujours, mais souvent perdu, parfois inconnu.

      

    Ils se fabriquent un personnage, ou plusieurs, personnages multi facettes... se décrivent comme  des HEROS, des ECRIVAINES, des JOURNALISTES...

    les tous premiers colpoteurs d'informations...sur le PC....dès le matin de bonne heure.. à la fraiche... jusqu'au soir......s'ennuient, comblent leur ennui, leur solitude... névrose quand tu me tiens !!

     

    Informations qui souvent sont rabachées par les media, tout au long de la journée, de la semaine, voire  pendant des mois... mais QUE NENI...

     

    Se prennent pour des HOMMES d'AFFAIRES...des AUTODIDACTES..des ayant réussi et se sont enrichis...certaines se prennent pour des INFIRMIERES...héroïne au voile blanc...

    des COMEDIENNES, des FEMMES de HEROS....se prennent pour des BOURGEOISES NANTIES... devant leur toile cirée.... et leur SERIE préférée...ou les émissions TELE VENTE....SCHIZOPHRENIE ?

    sans doute pour certains... rêves fantasmés pour beaucoup d'autres...

    La SOLITUDE, d'où le rêve éveillé, les fantasmes...

     

      

     

     

    .. D' autres.. se prennent pour des GRANDS MANITOUS de la FINANCE...( souvent "Veufs, ou divorcés"........ )  qui plus est, des chefs d'entreprises florissantes, mais qui en réalité ne sont que des petits employés ..des petits retraités... soumis tout le long de leur vie...à leur travail.. à leurs horaires fixes, à un chef haï... 

     

    avec petite femme  " discrète, au foyer " et enfants...souvent encore en vie,.....   ou petite femme qui a quitté le foyer conjugal .. ou la vie... ses enfants ne le voient plus... habitent trop loin... bonne excuse...enfin une solitude un peu voulue...

     

    D'autres ont eu des revers de fortune.. ont tout craqué lors du décès de leur épouse...banqueroute qui s'était amorçée bien avant, panier perçé... pas du

    tout le sens des affaires...  mais premier au bar...se sont consolé dans tous les bars...les bars de luxe, les miteux, les bars à putes...jusqu'à l'ivresse oubli...son seul ami, l'alcool.

     

    Vous êtes ECRIVAIN ? oh pardon écrivainE...AUTEU- RE.....ah bon ?

    mais quant écrivez-vous ?

    vous êtes tout le temps collé devant votre écran de PC !! vous PUBLIEZ ?

     

    Ah oui ? dans quelle maison d'EDITION ?

    ah oui.. des contes pour enfants

    .. ah je vois...!! pour la crèche Municipale ?

     

     



    Certaines personnes ont besoin de se retrouver plus souvent avec elles mêmes qu'avec les autres, et pour d'autres c'est en étant avec les autres qu'elles se sentent vivre et donc devenir elles mêmes...


    Il n'y a pas de bonne ou mauvaise école sur ce genre de critères...

    Il y a aussi les pervers... là on les repère très vite..

    Discours contradictoire... passionnel dès le départ...passion enjouée,

     

    vous flatte, ne peut se passer de vous... vous êtes exceptionnelle..

    ne peut " vraiment plus se passer de vous, ira même vous demander en mariage

    - au bout de quelques jours - et là ATTENTION..... et là,

    l'arnaque commence, la sirène est ferrée...

     

     

    Facebook permet d'avoir une identité VIRTUELLE ce n'est pas un site IDENTITAIRE... tellement plus facile .. la Liberté ...

      

    déjà là...

      

    Rencontres parfois, avec des PERVERS NARCISSIQUES, MYTHOMANES,

    NEVROSES, ALCOOLIQUES...imbéciles pas-heureux...agressifs...propos vulgaires, jusqu'à salaces....

     

    Dona

     

    (pervers narcissiques cf - articles page )

     

     

      ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

      

    La SOLITUDE touche près de 5 millions de personnes, rien qu'en FRANCE

      

    Il faut bien distinguer le sentiment de solitude (la solitude "perçue") de l’isolement social réel, car les deux ne vont pas toujours de pair : les personnes qui se sentent les plus seules ne sont pas nécessairement les plus isolées socialement, et vice versa.

     

    Un sentiment subjectif, relatif et culturellement déterminé

     

    Le sentiment de solitude est hautement subjectif. Les jeunes ont souvent une vie affective et relationnelle riche, mais ils restent très sensibles à la solitude.

     

    Surtout, le sentiment de solitude est relatif, à la manière du sentiment de pauvreté. On se sent d’autant plus pauvre que l’on côtoie des gens riches, ou que la société qui nous entoure nous fait penser que l’on pourrait devenir riche.

     

    À Las Vegas, par exemple, tout le monde peut se sentir relativement pauvre face aux potentialités d’enrichissement que les casinos font miroiter.

     

    Le sentiment de solitude est aussi culturellement déterminé. Aujourd’hui, les jeunes cherchent à avoir toujours plus d’amis et pensent que leur valeur individuelle dépend de leur capital social, voire de leur notoriété (sur le modèle de l’audimat). Du coup, ils ont tendance à dévaluer systématiquement leur propre vie sociale en la comparant à des idéaux très élevés de grande sociabilité, voire de célébrité.

     

    Les multimédias ne sont pas la cause de l’isolement social

     

    Internet, facteur d'isolement ? Une idée reçue. Je pense que les multimédias ne font qu’accompagner ou accentuer des phénomènes inhérents à la vie sociale : les gens sociables dans la vie "réelle" le seront également sur internet, et inversement.

     

    Il faut relativiser l’impact de Facebook et l’idée que les jeunes vivraient dans l’"illusion" d’avoir des dizaines et des dizaines d’amis, sous prétexte qu’ils les comptent dans leurs listes de contacts.

     

    On aurait pu dire la même chose, il y a vingt ans, de la liste de dizaines de personnes que chacun comptait dans son répertoire de numéros de téléphones et d’adresses, qui ne rassemblait pas que des amis proches.

     

    Les nouveaux moyens de communication peuvent néanmoins être trompeurs.

     

    Ils font penser à chacun qu'il est possible d'avoir accès à tout, tout le monde, partout et tout le temps. Mais, paradoxalement, ils peuvent aussi accentuer le sentiment d'isolement, surtout chez les personnes défavorisées ou mal socialisées qui ne possèdent pas toujours les codes et les modalités d'usage de ces outils.

     

    Avoir la possibilité d’envoyer un message à Barack Obama comme à n’importe qui en France ne résout pas les problèmes de socialisation, ni d'expression écrite ou orale. Au contraire, cela rend ce décalage et ces manques encore plus criants et culpabilisants.

     

    Pourquoi les femmes sont-elles plus touchées ?

     

    Cette étude montre que les femmes, les habitants des grandes villes et les inactifs sont plus touchés par la solitude. Ces données ne sont pas nouvelles.

     

    Le cas des femmes relève pour partie d’une variable culturelle :

    malgré leur émancipation, elles se sentent toujours moins capables et moins autorisées à initier des relations. Elles se sentent donc plus exposées à la solitude.

     

    Les habitants des grandes villes, quant à eux, constatent les innombrables possibilités de socialisation que leur offre la vie urbaine (associations, salles de sport, bars…), et peuvent éprouver le sentiment d’avoir une vie sociale relativement pauvre en comparaison à ce qu’elle pourrait ou "devrait" être.

     

    Le monde rural garde au contraire quelques mécanismes de socialisation traditionnels (par exemple la solidarité de proximité), qui peuvent dans certains cas mieux préserver les individus du sentiment de solitude.

     

    Être riche et en couple, ça rassure mais...

     

    Parmi les solutions avancées, l’étude précise que la première chose qui pourrait éradiquer cette solitude, c’est de "trouver l’âme sœur".

      

    Les jeunes voient les choses à l’envers en espérant davantage du couple (pour 32% d’entre eux) que des amis (13%) du travail (11%) ou de la famille (6%).

     

    Je trouve ce résultat assez significatif d’un piège dans lequel de nombreux jeunes sont pris. Ils considèrent le couple comme le lien d’appartenance le plus légitime, le plus important, alors même qu’il n’a jamais été aussi fragile et éphémère qu’aujourd’hui.

     

    La question de la rencontre amoureuse renvoie par ailleurs chacun à ses capacités relationnelles et à sa valeur individuelle : est-ce que je sais séduire ? Suis-je capable de plaire ? Les échecs amoureux et le célibat peuvent alors être très culpabilisants ; l’individu peut se dire qu’il est responsable de sa propre solitude. Cette importance accordée au couple met par ailleurs une grande pression sur celui-ci.

     

    Les jeunes croient aussi que l’argent est une solution pour se sentir moins seul (23% d’entre eux). Ce qu’on appelle "argent" prenait la forme de "travail" il y a quelques années.

      

    Aujourd’hui, "travail" rime avec "insécurité" et "chômage". L’argent est vu comme un passe-partout pour rentrer dans des groupes de sociabilité. Les jeunes se disent que plus ils en ont, et plus il sera facile pour eux de se faire des amis. Or, l’argent ne procure pas le sentiment d’appartenance à un groupe.

     

    Avec les dernières générations et pour la première fois dans l’histoire de l’Humanité, les jeunes qui rentrent dans la société n’ont aucune garantie d’y trouver une place. Tout dépend de leurs capacités, de leur soutien familial, de leur capital social…

     

    Les jeunes souffrent beaucoup de la menace de l’exclusion, de la solitude "potentielle". Tout devient menace ; les jeunes ont peur d’être exclus, que ce soit par le chômage, les ruptures amoureuses, le divorce, les déplacements géographiques. Aucun lien n’est aujourd’hui garanti à vie.

     

    Quand les jeunes se replient chez papa et maman

     

    Dans le monde d’aujourd’hui, la famille devient un rouage social déterminant. Même si cela n’apparaît pas dans cette enquête, d’autres études récentes ont montrés que les jeunes d’aujourd’hui accordaient une importance de plus en plus grande aux liens qu’ils ont avec leurs parents, et ce de plus en plus longtemps (jusque 25, 30, 35 ans).

     

    Les parents représentent une base de sécurité, un camp de repli, en cas de difficulté dans la vie sociale (rupture amoureuse, échec professionnel, période de chômage…). Si la société d’aujourd’hui demande à chacun une grande "confiance en lui" pour faire son chemin dans la société, la famille devient un agent déterminent de cette sécurité affective, que ce soit par l’éducation dans l’enfance et l’adolescence, ou par la disponibilité et le soutien qu’elle apporte au jeune dans les débuts de sa vie d’adulte.

     

    L'école doit aussi se remettre en cause

     

    Au niveau des études secondaires et supérieures, les établissements pourraient encourager davantage le sentiment d’appartenance et la sécurité psychologique qu’il procure (comme le font les lycées et les universités nord-américains). Les établissements français favorisent au contraire l’individualisme (culture de l’élitisme, de la méritocratie).

     

    La réussite et donc la légitimité et l’appartenance dépendent des capacités individuelles, selon un modèle assez binaire : soit l’individu réussit, soit il vit sous le sceau l’échec et de la honte qu’il en résulte.

     

    Propos recueillis par Louise Auvitu

      

      

      

    Partager via Gmail Delicious Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  •  

    Le harcèlement moral au sein du couple est aujourd’hui un délit puni par la loi.

    Mais où commence la violence psychologique??

      

    Les juges ne risquent-ils pas de devenir des arbitres de la vie privée ??

    Comment se faire entendre des policiers et des magistrats pas encore formés à détecter un conjoint pervers et manipulateur ??

    réponses des experts et témoignages de femmes qui se battent pour s’en sortir.

      

    La violence physique est toujours précédée de la violence psychologique

    « Chez mon ex, le pire, c’était l’incohérence, résume Karine, ex-compagne d’un responsable associatif qui n’a que les mots “paix”, “dialogue”, “négociation” à la bouche en public, alors qu’il en est incapable dans sa vie privée…

     

     

    Soudain, celui qui est censé vous aimer vous accable de reproches imprévisibles, et vous force à vous justifier de choses que vous n’avez jamais faites. Ou bien il se fiche de vous, oublie ses promesses, avec une mauvaise foi désarmante. Enfin, il retourne en permanence les responsabilités. Ainsi, si vous lui dites que ses comportements vous blessent, il vous reproche de jouer les victimes.

     

    Un jour où je le mettais en face de ses mensonges et contradictions, fou de rage et à court d’arguments, il m’a frappée. Auparavant, il arrivait qu’il se contente de faire le geste de lever la main sur moi, mais il ne m’avait encore jamais brutalisée physiquement. » Les experts sont unanimes : la violence physique, qui concerne une femme sur dix, est toujours précédée de la violence psychologique.

     

    C’est pourquoi a été votée la loi du 9 juillet 2010, qui institue un délit de harcèlement moral au sein du couple, sur le modèle du harcèlement moral en entreprise.

    Par Corine Goldberger

      

    Qu’il soit physique ou psychologique, le harcèlement peut avoir des conséquences dramatiques sur les victimes. Pourtant, la justice française se retrouve encore aujourd’hui souvent pantoise face à des cas de harcèlement psychologique.

     

    Comment prouver que l’on est victime de harcèlement psychologique ? Comment convaincre les tribunaux qu’une femme est soumise quotidiennement à une pression mentale de la part de son mari ?

    Et que faire face à un inconnu qui ne cesse d’envoyer des lettres et de passer des coups de fil anonymes ?

    Bien que le harcèlementexiste sous de multiples formes, la violence psychologique n’est aujourd’hui que rarement traitée au sein des cours de justice françaises.

     

    Harcèlement psychologiques : la violence au sein du couple

     

    Souvent classées sans suite par manque de preuves concrètes, les affaires de harcèlement psychologique au sein du couple sont pourtant réglementées par la loi. Emprisonnement, amende ou encore dommages et intérêts… harceler son conjoint est reconnu comme étant un acte illégal et répréhensible. Mais encore faut-il pouvoir prouver la culpabilité du harceleur, généralement trop manipulateur pour laisser des preuves évidentes.

      

    De nombreuses femmes restent alors sous l’emprise de leur harceleur, incapables de prouver la situation dans laquelle elles se trouvent.

     

     

    Harcèlement psychologique : le stalking

     

    Autre forme de harcèlement psychologique : le stalking. Contrairement à la violence psychologique au sein du couple, aucun véritable recours juridique n’est prévu en cas de stalking. Cette forme de harcèlement qui frappait dans le passé surtout les stars, est aujourd’hui le quotidien de nombreuses femmes, recluses dans la peur et sans aucune marge de manœuvre.

      

    Envoi régulier de sms ou de lettres anonymes, coups de fil au milieu de la nuit, petits cadeaux morbides placés dans la boîte aux lettres ou encore menaces prononcées à demi-mot… il existe autant de forme de stalking que de stalker.

    Ce dernier peut être un collègue de travail, un inconnu croisé dans la rue ou encore un voisin malveillant. Face à ce type de harcèlement psychologique, les victimes ne peuvent que porter des mains courantes, et attendre que leur bourreau se lasse de la situation.

     

      

    Peu de condamnés pour l'instant

    Reste qu’il est difficile de prouver une violence ne laissant pas de traces et s’exerçant souvent en l’absence de témoins. Mais pour les juristes, la difficulté de prouver n’est pas un bon alibi à l’inaction.

      

    Depuis 2000 existe une loi similaire, qui punit le harcèlement moral au travail, et que personne ne remet en cause, même si le délit est compliqué à démontrer.

      

    « La réalité des violences psychologiques répétées pourra être démontrée par un faisceau de preuves, explique l’avocate Yael Mellul : des témoignages de proches, à quoi s’ajouteront des certificats médicaux délivrés après une dépression, une ou des tentatives de suicide dues aux comportements du conjoint.

     

    Dans le dossier, également, tous les mails, SMS ou lettres bourrés d’insultes, et des enregistrements quand c’est possible. »

      

    Vous avez un tyran à domicile ? Archivez, archivez

     

    Mais un dossier consistant suffira-t-il à convaincre les juges ? Côté justice civile, Maître Yael Mellul, qui a une cinquantaine de dossiers en cours, n’est pas optimiste :

      

    « Des commissariats refusent de recueillir les plaintes, et c’est difficile de faire comprendre le concept de violence psychologique à des juges aux Affaires familiales (JAF) non formés. J’assiste des clientes à qui on reproche de ne pas avoir assez de revenus pour conserver la garde de leurs enfants, or souvent, pour la piéger, le pervers a poussé sa femme à cesser de travailler. »

     

    Jusqu’ici, peu de décisions ont été rendues au nom de la nouvelle loi. A ce jour, plusieurs affaires sont en cours d’instruction. Ainsi, Maître Mellul a déposé plainte pour violence psychologique à la suite du suicide d’une femme.

      

    « A ce titre, j’ai été auditionnée, en juin dernier, par la Commission sur l’égalité des chances pour les femmes et les hommes de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe. J’ai évoqué l’idée, qui a été retenue, selon laquelle violence psychologique égale meurtre psychologique. »

     

    Avocat à Strasbourg, Laurent Hincker est déçu :

      

    « En France, on est les champions pour faire des lois, pas pour les faire appliquer. Chez le JAF, nous avons plaidé trois fois la violence psychologique, et demandé une ordonnance de protection visant à expulser un conjoint dangereux ; à chaque fois on nous l’a refusée. » Afin d’évaluer l’application de la nouvelle loi, une commission, présidée par les députés Danielle Bousquet et Guy Geoffroy, déjà rapporteurs du texte en question, a été mise sur pied à l’Assemblée nationale, en juin dernier. « Il faudra sans doute trois ou quatre ans avant de disposer de bonnes décisions qui feront jurisprudence, estime maître Hincker.

      

    Rappelons-nous : six ans pour obtenir une décision de la Cour de cassation, en 2008, sur le harcèlement moral en entreprise… »

    Par Corine Goldberger

     /3

    Une avancée pour les enfants aussi

    « Je l’ai affiché dans ma chambre, au cas où “Super-taré” reviendrait me pourrir la vie, sourit Armelle, qui se réjouit que les ex (maris, concubins ou pacsés) soient également concernés.

      

    Je connais la peine encourue par cœur : article 222-33-2-1 du code pénal. » Le harcèlement moral au sein du couple est puni de trois à cinq ans d’emprisonnement et de 45 000 € à 75 000 € d’amende, selon la gravité du dommage.

      

    Pour la psychiatre Marie-France Hirigoyen, qui a réveillé d’innombrables femmes avec son livre « Femmes sous emprise, les ressorts de la violence dans le couple »*, « c’est une avancée importante, car l’existence de la loi aidera désormais les femmes à mettre des mots sur l’intolérable et à réagir bien plus tôt. C’est très bien aussi pour les enfants, témoins des scènes et autant -affectés que ceux qui voient leur mère se faire battre. »

     

    Mais la nouvelle loi inquiète. En première ligne, les pères divorcés, qui craignent un détournement de la loi par des mères voulant les séparer de leurs enfants. Car ce nouveau délit induit l’appréciation subjective des juges : comment faire la preuve d’une « violence psychologique » ? Et d’ailleurs, où est la limite entre banale scène de ménage et harcèlement moral ?

    « Dans une scène, la colère peut nous faire déraper, mais habituellement, ces excès qui dépassent souvent la pensée sont occasionnels et/ou suivis de regrets ou d’excuses, poursuit la psychiatre.

      

    Il y a une sorte de mode d’emploi tacite de la dispute, chacun connaissant les limites à ne pas dépasser. Alors que dans la violence psychologique, il ne s’agit pas d’un dérapage ponctuel, mais d’une façon habituelle de l’un des deux de dominer et de toucher là où ça fait mal, l’autre étant considéré comme un objet. »

     

    La crainte est que les tribunaux rendent des jugements tous différents, selon l’opinion de chaque juge et le talent des avocats.

     

    Autre inquiétude : que le délit de violence psychologique tende à « judiciariser » les rapports privés, établissant une sorte de police de l’intimité.

      

    Pour les partisans de la loi, il n’est nullement question pour la police et la justice de s’immiscer dans l’intimité des couples, mais d’intervenir lorsque des faits graves et répétés menacent la santé mentale des victimes.

     

    Dernière objection : la nouvelle loi pourrait faire le jeu des conjoints violents. Lorsqu’une femme portera plainte pour violences, l’époux, le concubin ou l’ex déposera tout de suite plainte, préventivement, pour « violences psychologiques ».

      

    Déjà, au pénal, en cas de non-lieu ou de classement sans suite, des ex n’hésitent pas à poursuivre leur victime, ses témoins ou le psy qui a rédigé le certificat médical, pour dénonciation calomnieuse. Et ça marche… Les manipulateurs sont orfèvres dans l’art de se faire passer pour les victimes.

    « Croyant avoir affaire à un conflit parental classique, les acteurs sociaux, policiers, juges, etc., se laissent abuser, déplore la docteure Geneviève Reichert-Pagnard, auteure d’un roman** qui déroule le processus de destruction. Ils ne comprennent pas que ces manipulateurs destructeurs sont des psychopathes.

      

    Pire : faute de connaître les phénomènes d’emprise sur les victimes, ils culpabilisent des femmes déjà démolies : "Si vous êtes restée aussi longtemps avec lui, c’est que vous y trouviez votre compte.»

    Ce qui est dommage, car la violence psychologique est d’autant plus facile à identifier que les comportements des manipulateurs sont stéréotypés.

     

     

    * Oh Editions

    ** « Crimes impunis, ou Néonta : histoire d’un amour manipulé » (éd. Prime Fluo) et auteure des « Relations toxiques » (éd. Ideo).

    Par Corine Goldberger
    Par marie claire

     

     

    réponse d'une intervenante

    je vous rejoins parfaitement dans cette expression de la galère des femmes Valérie.
    J'ai vécu cette expérience douloureuse d'élever seule un enfant issu de ce couple défectueux.
    Elle a 18 ans à présent.


    Oui ça a été l'Evrest, c'est certain. Je me suis confrontée à une justice inique, qui fuit le problème.

    Les juges pour enfant reconnaissent la pathologie du père mais ajoutent qu'ils n'ont pas le pouvoir et prétendent que le juge aux affaires familiales va forcément régler le problème en supprimant les droits de visite.

      

    Mais dans la réalité ce que j'ai constaté c'est que chacun se refile la patate chaude. les juges aussi ont peur, sans compter que parfois ils soutiennent ces pères abusifs parce qu'ils appartiennent à la même caste déjantée sexuellement, ils ont le pouvoir et en abusent tranquillement dans l'indifférence générale.


    J'ai bien souvent ressenti cette solitude face au système. Officiellement il existe des lois et des sanctions protéger les enfants et pour cadrer les parents abusifs sexuellement et psychologiquement, mais dans les faits j'ai vécu une triste réalité. Un vrai parcours du combattant pour mettre ma fille en sécurité.

    La justice est livrée à l'interprétation des juges, tout puissant dans leur baronnie; les services sociaux sont limités par des moyens dérisoires, il suffit à un père d'aller dans le département voisin pour mettre en échec le suivi des services sociaux qui n'ont pas les moyens financiers suffisants pour aller visiter le père pendant qu'il exerce son droit de visite le WE. sans compter les alliances maléfiques.


    cependant, j'ai testé qu'avec acharnement, la mise en sécurité à été possible.


    je veux donc encourager les mères à se battre pour que la sécurité de leur enfant soit effective.
    oui le parcours est ingrat, mais les leviers d'efficacité existent, des bons avocats, cela existent, ceux qui ne recésulent pas et qui se battent aux cotés de juges qui veulent également croire encore à leur métier.


    Il faut également prendre en compte les déménagements nécessaires pour aller là où on accepte d'écouter les enfants et les mères.

      

    En France la justice n'est pas du tout rendue de la m^me façon selon la région et la ville
    Courage.


    Il ne faut pas nier que votre vie sera marquée à tout jamais,, cependant vous pourrez également voir le bout du tunnel et vous réjouir de voir vos enfants réussir leur vie et faire les bons choix, vous pouvez aussi être source d'encouragement pour beaucoup, il y a tant à faire

     

     

     

     

     

    Partager via Gmail Delicious Yahoo!

    votre commentaire
  •   

      

    Profil du pervers narcissique

     

    Ruses, stratégies et tactiques des pervers narcissiques trouvé sur le site :

    http://profil-pervers-narcissique.blogspot.com/



    Le pervers a en général beaucoup d’imagination, et il est difficile de recenser, ici, les milliers de ruses et tactiques, dont il dispose dans son arsenal.


    Séduction, jeu sur les apparences


    Contrairement au pervers de caractère, qui irrite son entourage par ses revendications et nie radicalement l’autre, le pervers narcissique, lui, réussit à créer un élan positif envers lui. Comme toute personne manipulatrice, il sait se rendre aimable.


    Il change de masque suivant les besoins, tantôt séducteur paré de toutes les qualités, tantôt victime faible et innocente.

      

    Il a un souci scrupuleux des apparences, donnant le plus souvent l’image, valorisante pour son ego, d’une personne parfaite, image qui cache son absence d’émotion, d’amour, de sincérité et d’intérêt pour tout ce qui n’est pas lui.

      

    Il ne s'intéresse pas à la réalité, tout est pour lui jeu d'apparences et de manipulation de l'autre.

      

    Il excelle à susciter, amplifier et faire alterner chez l'autre regrets et peurs.


    Dissimulation


    Le pervers agit à l’abri des regards.

    Les maltraitances sont rarement sous le feu des projecteurs, mais plutôt perpétrées dans le secret des alcôves. Les pervers sont les professionnels de la double vie et de la double personnalité.


    Mimétisme


    Ce sont de véritables caméléons, aptes à mimer les attitudes et les paroles de son interlocuteur pour susciter chez lui l'illusion d'un accord parfait, d'une entente exceptionnelle qui ne cesse de s'approfondir. Le mimétisme est d’ailleurs l'une des techniques employée par la Programmation neuro-linguistique.


    Diviser, cloisonner ses relations


    Par prudence, il divisera et cloisonnera ses relations, afin qu’on ne puisse pas recouper ses mensonges ou que ses victimes ne risquent pas de se s'allier contre lui. Sa technique, dans ce domaine, finit par être magistrale.


    Vous encenser pour mieux vous couler


    Il commence par vous encenser. Vous êtes le meilleur, le plus doué, le plus cultivé… Personne d'autre que vous ne compte pour lui (il n'hésite d'ailleurs pas à dire la même chose successivement à plusieurs personnes).

      

    Ces éloges et ces protestations d'attachement lui permettent de mieux

    « vous couler » ensuite en jouant sur l'effet de surprise, et de vous atteindre d'autant plus que vous ne vous attendiez pas à l'attaque et qu'il a en outre pris soin de choisir précisément le moment où vous pouviez le moins vous y attendre.


    Se valoriser sans cesse et dévaloriser l’autre


    Les narcisses cherchent à évoluer sous les feux de la rampe, à choisir des situations où d'autres pourront les admirer. Ils veulent capter l'attention de leurs semblables qu'ils considèrent, par ailleurs, comme de simples faire-valoir, victimes potentielles qu’ils n'hésiteront pas à critiquer en public, souvent insidieusement.

     

    Le principe d’autorité


    Il utilise son pouvoir de séduction, ses talents de comédien, son apparence de sérieux, toutes les facettes de ses « personnalités » pour s'imposer.

      

    Il aime arrêter toute discussion par quelque phrase définitive, utilisant le principe d’autorité :

      

    « Je suis malade ! », ou bien

    « Tu te rends compte de ce que tu me demandes ! »,

      

    « Je ne peux pas discuter avec toi pour

    l’instant, tu vois bien que je suis pris ».


    L’induction (suggérer l’idée à l’autre)


    La grande force du pervers narcissique est l'art de l'induction.


    Il s'applique à provoquer chez l'autre des sentiments, des réactions, des actes, ou, au contraire, à les inhiber. Il fonctionne en quelque sorte comme un magicien maléfique, un hypnotiseur abusif, utilisant successivement injonctions et séduction. Evitant d'exprimer à l'autre ce qu'il pense, de l'éclairer sur ses intentions, il procède par allusion, sans jamais se compromettre.

      

    Pour mieux duper, il suscite chez l'autre un intérêt pour ce qui va faire l'objet de la duperie, qu'il va rendre aussi alléchant que possible sans jamais en parler ouvertement. Etalant connaissances, savoir, certitudes, il va pousser l'autre à vouloir en savoir plus, à convoiter l’objet en question et à exprimer son désir de se l’approprier .


    Il procède de la même façon s’il a l'intention a priori de refuser quelque chose. L'autre, qui n'avait pas l'idée de demander quoi que ce soit, va se sentir pris à contre-pied sans savoir exactement pourquoi :

      

    il se promettra alors de ne jamais demander quelque chose, il doutera de sa propre honnêteté, ou même se sentira suspect, entrant inconsciemment dans le jeu du pervers narcissique.

      

    Ce dernier, pour prendre l'ascendant sur sa « victime », assortira volontiers son discours d'un message moralisateur et s'affichera comme un être « noble et pur », contraignant l'autre qui ne veut pas être repoussé à s'identifier à cette morale, que cela soit dans l’acceptation ou le refus de la chose suggérée.


    Faisant parler le pervers narcissique, Alberto Eiguer écrit :

      

    « Il faudrait que vous agissiez de sorte qu'il ne reste aucun doute que vous êtes moi... et que tout ce que vous faites, dites ou éprouvez, confirme que je suis le seul, moi, le plus grand et cela même au prix de votre propre disqualification ».

    On touche ici au fondement de l'induction narcissique.

     

    Contradictions ou contradictions apparentes


    Un jour, relâchant sa vigilance, content et fier de son coup, le pervers narcissique pourra même se vanter auprès de tiers auxquels il prête ses propres pensées, de son succès, l'autre l'avait mérité, puisqu’il

    « n'avait qu'à ne pas être si bête et si naïf ».


    Mais même quand les contradictions de son comportement éclatent semant alors le doute sur sa personnalité, ses intentions ou sa sincérité, il parvient le plus souvent à rattraper ses erreurs et à restaurer la belle image de lui-même qu'il a laissée se fissurer par manque de prudence.

      

    Il affirmera alors, par exemple, qu’il a plaisanté et qu’il ne cherchait qu’à tester son interlocuteur.


    La plupart du temps, on lui pardonnera malgré tout, parce qu'il sait se rendre sympathique et surtout parce qu’il a toujours une explication pour justifier un comportement soudain contradictoire.

      

    L’erreur « désastreuse » sera mise sur le compte d’une faiblesse momentanée, d'une fatigue, d’un surmenage, d’une maladie.

      

    Finalement, on se dira que toute personne « parfaite » est faillible.


    « Le pervers narcissique, […] aime la controverse. Il est capable de soutenir un point de vue un jour et de défendre les idées inverses le lendemain, juste pour faire rebondir la discussion ou, délibérément, pour choquer. » (Marie-France Hirogoyen, Le Harcèlement moral, page 108)

     

      

    Psychogénèse et enfance

    Souvent, le pervers narcissique est quelqu'un qui n'a jamais été reconnu dans sa personnalité propre, qui a été victime d’investissement narcissique important de la part de ses parents et qui a été obligé de se construire un jeu de personnalités (factices), pour se donner l'illusion d'exister et être conforme à l’image narcissique voulue par les parents.


    Le pathologie de l'enfant s'est trouvée induite par les exigences narcissiques de son entourage familial et scolaire.

      

    Une fois adulte, le narcissique a poursuivi sur sa lancée, instrumentant, tout en en souffrant, l'aveuglement de son entourage.


    Certaines carences affectives dans l’enfance peuvent aussi l’empêcher, à l’âge adulte, d’aimer autrui.


    Il a pu subir aussi, durant son enfance ;

    des blessures narcissiques, plus ou moins importantes.

      

    Ces blessures le pousseront à satisfaire, sans cesse, un énorme désir de reconnaissance ou de revanche. Il a alors un besoin énorme d'être aimé, reconnu, surévalué, surestimé par rapport à ce qu'il est réellement.


    Il peut être l’enfant surprotégé, chouchouté, le petit dernier (à l’exemple du jeune Abdallâh, des albums de Tintin), statut dont il profite à fond, un de ces enfants qui profitent sans cesse de l'aveuglement de ses parents sur sa véritable nature (en se faisant passer pour le petit malade souffreteux, pour la victime imaginaire des professeurs, du frère ou de la sœur).

      

    En particulier l’enfant unique, tant attendu, conçu tardivement…, qu’on dorlote alors d'autant plus. Ou simplement un de ces enfants gâtés, à qui ont n’a pas appris à résister à leurs désirs et leurs frustrations.


    De fait, le pervers narcissique est sans cesse amer, frustré et accuse systématiquement les autres.

      

    A la moindre blessure narcissique, à la moindre frustration il bascule dans la haine et passe à l’acte.


    Dès leur enfance, ces pervers sont souvent doués d'une intelligence supérieure à la moyenne, voire redoutable, machiavélique, leur permettant déjà d'élaborer des pièges ou des stratégies très subtils.

      

    Tôt, ils peuvent déjà abuser leurs parents et leurs amis.

      

    L’enfant, plus intelligent, plus psychologue, que les parents l’imaginent, phagocyte littéralement la mère ou le père (une mère ou un père complice ou bien qui ne se doute de rien), dans une relation littéralement fusionnelle qui empêche les parents d’avoir un recul suffisant.


    Sa biographie personnelle (son histoire) est importante à ses yeux car elle justifie, plus que toute chose, sa philosophie de vie et son comportement actuel.


    Emploi de messages paradoxaux


    Le pervers narcissique se complaît dans l'ambiguïté. Par ses messages paradoxaux, doubles, obscurs, il bloque la communication et place sa victime dans l'impossibilité de fournir des réponses appropriées, puisqu'elle ne peut comprendre la situation.

      

    Elle s'épuise à trouver des solutions qui seront par définition inadaptées et rejetées par le pervers dont elle va susciter les critiques et les reproches.

    Complètement déroutée, elle sombrera dans l'angoisse ou la dépression (voir Marie-France Hirigoyen, « Le Harcèlement Moral »,

    « La communication perverse », p. 111).



    Calomnies et insinuations


    « Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose ! » (Beaumarchais).


    Le pervers narcissique a le talent de diffamer sans avoir l’air d'y toucher, prudemment, en donnant l’apparence de l’objectivité et du plus grand sérieux, comme s’il ne faisait que rapporter des paroles qui ne sont pas les siennes. Souvent il ne porte pas d’accusation claire, mais se contente d'allusions voilées, insidieuses.

      

    À la longue, il réussira à semer le doute, sans avoir jamais prononcé une phrase qui pourrait le faire tomber sous le coup d’une accusation de diffamation.


    Il usera du pouvoir de la répétition et ne cessera pas de semer le doute sur l’honnêteté, sur les intentions de l’adversaire qu'il veut abattre s'appuyant sur la tendance humaine à croire « qu’il n’y a pas de fumée sans feu ».


     

    Fausse modestie


    Lors de l’utilisation de la technique de l’induction (voir plus haut), il se présente bien volontiers comme une personne modeste, n’osant pas proposer ses solutions ou l’objet de sa duperie (l’appât), l’objet qu’il veut soumettre à la convoitise de l’autre.


    Comme un rusé paysan, il est capable parfois de se faire passer pour bête et naïf, prêchant le faux pour savoir le vrai.

    Un très bon moyen de guerre psychologique pour tirer les vers du nez d’une personne trop pleine de certitudes.


    Confusion des limites entre soi et l'autre


    Le pervers narcissique n'établit pas de limites entre soi et l'autre. Il incorpore les qualités de l'autre, se les attribue pour pallier les faiblesses de sa véritable personnalité et se donner une apparence grandiose. Ces qualités qu'il s'approprie, il les dénie à leur véritable possesseur, cela fait partie intégrante de sa stratégie de la séduction.

      

    « La séduction perverse se fait en utilisant les instincts protecteurs de l'autre.

      

    Cette séduction est narcissique :

    il s'agit de chercher dans l'autre l'unique objet de sa fascination, à savoir l'image aimable de soi. Par une séduction à sens unique, le pervers narcissique cherche à fasciner sans se laisser prendre.

      

    Pour J. Baudrillard, la séduction conjure la réalité et manipule les apparences.

      

    Elle n'est pas énergie, elle est de l'ordre des signes et des rituels et de leur usage maléfique. La séduction narcissique rend confus, efface les limites de ce qui est soi et de ce qui est autre.

      

    On n'est pas là dans le registre de l'aliénation - comme dans l'idéalisation amoureuse où, pour maintenir la passion, on se refuse à voir les défauts ou les défaillances de l'autre -, mais dans le registre de l'incorporation dans le but de détruire. La présence de l'autre est vécue comme une menace, pas comme une complémentarité. » (Marie-France Hirigoyen, Le Harcèlement Moral, p. 94).


    Utilisation de fausses vérités énormes ou crédibles


    La communication perverse est au service de cette stratégie.

      

    Elle est d'abord faite de fausses vérités. Par la suite, dans le conflit ouvert, elle fait un recours manifeste, sans honte, au mensonge le plus grossier.


    « Quoi que l'on dise, les pervers trouvent toujours un moyen d'avoir raison, d'autant que la victime est déjà déstabilisée et n'éprouve, au contraire de son agresseur, aucun plaisir à la polémique.

      

    Le trouble induit chez la victime est la conséquence de la confusion permanente entre la vérité et le mensonge. Le mensonge chez les pervers narcissiques ne devient direct que lors de la phase de destruction, comme nous pourrons le voir dans le chapitre suivant.

      

    C'est alors un mensonge au mépris de toute évidence.

      

    C'est surtout et avant tout un mensonge convaincu qui convainc l'autre. Quelle que soit l'énormité du mensonge, le pervers s'y accroche et finit par convaincre l'autre. Vérité ou mensonge, cela importe peu pour les pervers : ce qui est vrai est ce qu'ils disent dans l'instant.

      

    Ces falsifications de la vérité sont parfois très proches d'une construction délirante. Tout message qui n'est pas formulé explicitement, même s'il transparaît, ne doit pas être pris en compte par l'interlocuteur.

      

    Puisqu'il n'y a pas de trace objective, cela n'existe pas.

      

    Le mensonge correspond simplement à un besoin d'ignorer ce qui va à l'encontre de son intérêt narcissique.

      

    C'est ainsi que l'on voit les pervers entourer leur histoire d'un grand mystère qui induit une croyance chez l'autre sans que rien n'ait été dit : cacher pour montrer sans dire. » (Marie-France Hirigoyen, Le Harcèlement moral, page 94)


    Il use d'un luxe de détails pour éteindre la vigilance de ses proches. « Plus le mensonge est gros, plus on a envie d'y croire. »

      

    Se poser en victime

      




    Lors des séparations, les pervers se posent en victimes abandonnées, ce qui leur donne le beau rôle et leur permet de séduire un autre partenaire, consolateur.


    Il peut se faire passer pour faible, pour le « chien perdu sans collier », prendre la mine de chien battu, les yeux tristes, dont voudront alors justement s’occuper les femmes maternelles, dévouées, celles ayant une vocation de dame patronnesse, celles n’existant que par le dévouement à autrui, celles qui deviendront souvent leurs future victime.

      

    Cela afin de mieux faire tomber dans ses filets


    Il a d’ailleurs un talent fou pour se faire passer pour une victime.

      

    Comme il a un talent fou, pour se faire passer pour malade ou irresponsable ou tirer profit d’une maladie (imaginaire ou réelle), d’un accident, user ou abuser d’un handicap réel etc.




    Création d’une relation de dépendance


    L'autre n'a d'existence que dans la mesure où il reste dans la position de double qui lui est assignée. Il s'agit d'annihiler, de nier toute différence. L'agresseur établit cette relation d'influence pour son propre bénéfice et au détriment des intérêts de l'autre. « La relation à l'autre se place dans le registre de la dépendance, dépendance qui est attribuée à la victime, mais que projette le pervers [sur l’autre]. A chaque fois que le pervers narcissique exprime consciemment des besoins de dépendance, il s'arrange pour qu'on ne puisse pas le satisfaire : soit la demande dépasse les capacités de l'autre et le pervers en profite pour pointer son impuissance [celle de sa victime], soit la demande est faite à un moment où l'on ne peut y répondre. Il sollicite le rejet car cela le rassure de voir que la vie est pour lui exactement comme il avait toujours su qu'elle était » (Marie-France Hirigoyen, « Le Harcèlement Moral », page 115).


    Inhiber la pensée critique de la victime


    Lors de la phase d'emprise, la tactique du pervers narcissique est essentiellement d'inhiber la pensée critique de sa victime. Dans la phase suivante, il provoque en elle des sentiments, des actes, des réactions, par des mécanismes d'injonction ou d’induction. « Si l'autre a suffisamment de défenses perverses pour jouer le jeu de la surenchère, il se met en place une lutte perverse qui ne se terminera que par la reddition du moins pervers des deux. Le pervers essaie de pousser sa victime à agir contre lui (et à la faire agir d’une façon perverse) pour ensuite la dénoncer comme « mauvaise ». Ce qui importe, c'est que la victime paraisse responsable de ce qui lui arrive ». (Marie-France Hirigoyen, « Le Harcèlement Moral », page 122).




    Le plus dur pour la victime est de ne pas rentrer dans le jeu, en particulier le jeux des conflits artificiels, provoqués par le pervers.

    Tactique du harcèlement moral pervers


    Isoler quelqu'un, refuser toute communication, ne pas lui transmettre de consignes, multiplier les brimades, ne pas lui donner de travail ou un travail humiliant, au contraire, lui donner trop de travail ou un travail largement au dessus de ses compétences etc... les cas de figure du harcèlement moral, du bizutage ou du mobbing, telles sont les tactiques du harcèlement moral, pouvant se décliner à l’infini.


    Selon la définition la plus courante « Le harcèlement moral est un ensemble de conduites et de pratiques qui se caractérisent par la systématisation, la durée et la répétition d'atteintes à la personne ou à la personnalité, par tous les moyens relatifs au travail, ses relations, son organisation, ses contenus, ses conditions, ses outils, en les détournant de leur finalité, infligeant ainsi, consciemment ou inconsciemment, une souffrance intense afin de nuire, d'éliminer, voire de détruire. Il peut s'exercer entre hiérarchiques et subordonnés, de façon descendante ou remontante, mais aussi entre collègues, de façon latérale ».

    Tactiques ultimes (sur le point d’être confondu)


    Si un emballement peut conduire le pervers narcissique à commettre des actes de violence, il évite soigneusement de se faire « emballer » par la police et la justice. Pour cela, il maîtrise l'art de « l'emballage » des faits dans le discours. Pour paraphraser Philinte, dans « Le Misanthrope » : « Toujours, en termes convaincants, ses dénégations sont dites ». Acculé, il peut se faire passer pour fou, irresponsable de ses actes, car on sait que les fous peuvent tout se permettre (article 122-1 du nouveau code pénal).

    Egoïsme, défense agressive de leurs intérêts

    Charité bien ordonnée commence toujours par soi-même. Il sait parfaitement et farouchement défendre ses intérêts et il en a toujours une vision très claire. Son unique objectif est d’obtenir un bénéfice pour sa propre personne. Il essaye de profiter à chaque instant de toute opportunité, de toutes les situations, de toutes les personnes rencontrées - ces personnes étant systématiquement instrumentalisées tant que cela est possible - pour en tirer, autant que possible, avantage pour lui. Sa philosophie est toujours utilitariste. Et il sait ménager ceux dont elle a besoin, son conjoint, une relation de travail… car même l’être le plus asocial a besoin d’affection, de compagnie, de présence (ne serait-ce que pour se faire admirer) et donc par moments, sera gentil avec son partenaire.


    Il n'est « courageux » que quand il est sûr de gagner, et que cela va dans le sens du renforcement gratifiant de son image narcissique. Sinon, il fait preuve d’une extrême prudence et s’abstient de faire preuve de courage. Lors du naufrage du Titanic, il sera le premier à passer, selon les prétextes les plus fallacieux, avant les femmes et les enfants, dans le canot de sauvetage. La notion d’honneur ou d’élégance morale lui est inaccessible.


    Absence de valeurs morales

    Leur manque d’état d’âme, de remords ou de problème de conscience peut être si extrême, qu’au début de leur relation avec elles, leurs victimes ne peuvent y croire. Ce manque de scrupule les déroute, les estomaque ou les abasourdit.


    En fait, ils ont un total mépris pour toutes lois ou contrainte morales. Leur morale est, le plus souvent, celle de la morale ou la loi du plus fort et/ou du plus rusé, du plus retors. Il y a le plus souvent, dans leur comportement, la banalisation du mal, une certaine « relativisation » de la morale, dans le cadre d’un nihilisme opérationnel, qui peut même être militant. Ils n’ont du respect que pour les gens plus forts qu'eux, ayant plus de pouvoir et de richesse ou plus combatifs qu'eux. Faire preuve d’humanité, de sensibilité est souvent vu par eux comme l’expression d’une forme de naïveté ou de sensiblerie qui n’a pas lieu d’être. Seuls les résultats comptent : « la fin justifie les moyens ».



    Le pervers narcissique n'éprouve aucun respect pour les autres, qu'il considère comme des objets utiles à ses besoins de pouvoir, d'autorité ou servant ses intérêts. Il fait des promesses qu’il ne tiendra pas, sachant que « Les promesses n’engagent que ceux qui y croient ». Il n'hésite pas à dérober de l'argent, des bijoux, des vêtements à son partenaire ou à ses amis sans éprouver la moindre honte. Pris sur le fait, il est capable de nier avec un aplomb hors du commun...

    Absence d'empathie

    Les pervers narcissiques sont incapables d’aimer les autres. Dans leur immense majorité, ils n’ont aucune « humanité », aucun sentiment humain, aucun état d’âme, aucun affect. Ils sont froids et calculeurs, totalement indifférents à la souffrance d’autrui.

    Mais tout en étant, le plus souvent, incapables d’avoir des sentiments humains, ils simuleront le fait d’être totalement remplis, en apparence, de bons sentiments humains et d’une sincère empathie pour autrui.

    Les pervers peuvent se passionner pour une personne, une activité ou une idée, mais ces flambées restent très superficielles. Ils sont en fait souvent vides d’intérêts, sauf pour leur intérêt immédiat. Ils ignorent les véritables sentiments, en particulier les sentiments de tristesse ou de deuil (pour les autres). Les déceptions entraînent chez eux de la colère ou du ressentiment avec un désir de revanche. Cela explique la rage destructrice qui s'empare d'eux lors des séparations. Quand un pervers perçoit une blessure narcissique (défaite, rejet), il ressent un désir illimité d'obtenir une revanche. Ce n'est pas, comme chez un individu coléreux, une réaction passagère et brouillonne, c'est une rancune inflexible, implacable à laquelle le pervers applique toutes ses forces et ses capacités de raisonnement. Et alors, il n’aura que cesse d’assouvir son dessein de vengeance.

    La séduction perverse ne comporte aucune affectivité, car le principe même du fonctionnement pervers est d'éviter tout affect. Les pervers, tout comme les paranoïaques, maintiennent une distance affective suffisante pour ne jamais s'engager vraiment. L'efficacité de leurs attaques tient au fait que la victime ou l'observateur extérieur n'imaginent pas qu'on puisse être à ce point dépourvu de sollicitude ou de compassion devant la souffrance de l'autre.

    Les éventuels dérèglements sexuels ou la « méchanceté » foncière pourraient être les conséquences de cette absence de sentiments et d’empathie pour les autres.

      

    Il est possible que le manque d’affect empêche de ressentir l’intégralité des limites morales entre ce qui est permis ou interdit dans la société. Mais ce n’est qu’une hypothèse.

    Égocentrisme

    Comme pour tous les narcissiques, tout leur est dû. Elles n'admettent aucune mise en cause et aucun reproche Leur loi est celle de leur désir, immédiat, dans l'instant. Tout doit leur céder systématiquement. C’est comme s’ils étaient demeurés, à l’âge adulte, un enfant gâté. Un petit bobo chez eux prend de graves proportions, comme si c’était une maladie importante, devant alors inspirer alors la compassion de l’entourage.


    Voici quelques exemples du mode de pensée du pervers narcissique :


    · « Je suis génial, je suis fort, je suis au dessus des autres, dans le haut du panier ». · « Les autres ne peuvent pas ne pas m’aimer ». · « Je vais me servir de l'autre pour obtenir ce que je veux, ce à quoi j’ai droit ». · « Je vais m'arranger pour que ma victime se sente coupable afin qu'elle ne m'en veuille pas et qu’elle n’ait aucun désir de prendre son indépendance ». · « Pourquoi aurais-je un problème de conscience, ce n’est quand même pas de ma faute si elle est à ce point stupide ou naïve. Je n’y suis pour rien si elle est si naïve ». · « Ma victime me remerciera pour ce que je fais pour elle, ce qui est normal étant donné que c’est vrai, sans moi elle ne serait rien, c’est un honneur que je lui fais ». · « Quand il arrive un problème - même si c’est autrui qui a ce problème -, j’ai de la peine pour moi, pas pour autrui » (ce raisonnement est généralement inconscient).

    Mythomanie

    Le pervers narcissique a souvent une composante mythomane. Elle est liée à sa propension au mensonge - une composante opérationnelle, consciente, pour parvenir plus facilement à ses fins - et à un besoin de se voir mieux qu’il n'est dans la réalité. Il aime se mentir à lui-même, sur lui-même. Le déni (de ses défauts, de l'autre) lui permet de « s'aimer » (et de s’aimer toujours plus).


    Comme tout mythomane, il ment souvent parce qu'il craint la réaction négative de l’entourage (de dévalorisation, par exemple) qu'entraînerait l'aveu de la réalité et de son mensonge. Sa mythomanie a tendance alors à s’auto-entretenir, sans fin, voire à se renforcer au cours du temps. Il se ment à lui-même, sur sa vraie valeur, sur ce qu’il est réellement. Il sait partiellement qu’il se ment à lui-même, mais en même temps il minimise son propre mensonge sur lui-même.

    A certains moments, il finit par croire à son mensonge, à d’autres, il a conscience de son mensonge.

    C’est toute l’ambivalence de la pathologie mythomane.


    Mensonge

    Le pervers narcissique est toujours, intérieurement, dans la peau d’un autre, il n'est jamais sincère, toujours menteur. Il peut aussi bien dire la vérité que mentir avec aplomb, d’une façon jusqu’au-boutiste (comme un « arracheur de dent »). Le plus souvent, il effectue de sensibles falsifications de la vérité, qu'on ne peut pas vraiment qualifier de mensonges, et encore moins de constructions délirantes. Mélanger le mensonge, la sincérité et la franchise - ce qui est, pour l'autre, très déstabilisant - fait partie de son jeu.


    Derrière cette attitude de mensonge jusqu’au-boutiste, qui paraît parfois suicidaire, se cache, le plus souvent, une attitude de défi à l’ordre social, une façon de montrer qu’il est toujours le plus fort et qu’il contrôle toujours la situation... Même quand il le faudrait, il ne reconnaîtra jamais rien, ni ses mensonges, ni ses torts, même dans les moments cruciaux lors d’un interrogatoire policier, voire d'un procès d’assises.


    Par contre il pourra reconnaître éventuellement un mensonge mineur s’il n'a pas grand chose à y perdre.

    Mais même l’aveu de ce petit mensonge sera toujours difficile à obtenir de sa part.

    Haine et agressivité

    Le pervers narcissique a souvent besoin de haïr pour exister ; c'est une des raisons pour lesquelles il n’est jamais satisfait par quoi que ce soit (les autres, les objets…). La haine peut être chez lui un moteur très puissant de son action et de son comportement. N’arrivant pas à obtenir et jalousant la plénitude ou le bonheur qu’il observe chez l’autre, il en vient à haïr et à détruire ce qu'il aime et recherche intensément. Étant incapable d'aimer, il essaie de détruire, par cynisme, la simplicité de toute relation naturelle et saine.


    A cause de leur histoire personnelle, les pervers n'ont souvent pas pu se réaliser. Ils observent alors avec envie ce que d'autres qu'eux ont pour se réaliser. Et ils essaient de détruire le bonheur qu’ils observent auprès d'eux. Prisonniers de leur propre personnage et de l’image, le plus souvent factice, qu’ils présentent à la société - ce qui leur impose de terribles contraintes permanentes -, ils tentent alors de détruire la liberté d’autrui et de lui imposer des contraintes décidées par eux. Il y a, chez eux, une mentalité agressive d’envie, de convoitise, d'irritation haineuse à la vue du bonheur, des avantages d'autrui.


    Pour s'accepter et s’affirmer, les pervers narcissiques doivent triompher de quelqu'un d'autre, le détruire, jouissant alors de sa souffrance. Cette perception, de ce qu’ils croient ne pas posséder, est subjective, elle peut même être délirante. Ce sentiment d'infériorité vis-à-vis de la personne enviée et haïe les pousse à chercher à posséder ce qui est convoité. Pour combler l'écart qui les sépare de l'objet de leur convoitise, il leur suffit alors de l'humilier, de l'avilir.


    Ils envient la réussite des autres, qui les met face à leur propre sentiment d'échec, sans cesse refoulé, car ils ne sont pas plus contents des autres qu'ils ne le sont d'eux-mêmes. Pour eux, rien ne va jamais. Ils imposent aux autres leur vision péjorative ou négative du monde et leur insatisfaction chronique concernant la vie. Ils cherchent, souvent, à démontrer que le monde est mauvais, que les autres sont mauvais. Personne n’a vraiment grâce à leurs yeux. Agresser les autres est le moyen d'éviter la douleur, la peine, la dépression.


    Ils aiment attendre dans l’ombre, masqués. Certains calculent leurs coups ou leur vengeance très longtemps à l’avance, parfois sur plusieurs années (pour eux la vengeance est un plat qui se mange froid et ils aiment à s’en délecter). C’est la raison pour laquelle ils peuvent être redoutables et imprévisibles. Et d’ailleurs, ils sont le plus souvent imprévisibles.

    Intégration sociale et extraversion

    Le pervers narcissique est en général apprécié au premier abord car il paraît extraverti, sympathique et séduisant. Assez fin psychologue, il a souvent un talent pour retourner l’opinion en sa faveur et emporter l’adhésion à ses idées, même les plus contestables.

    Un « comédien né »

    Le pervers narcissique est un « comédien né ». Ses mensonges à force d’entraînement sont devenus chez lui une seconde nature.


    Sa palette de personnalités, de personnages, d’émotions feintes est étonnante. L’éventail de son jeu d’acteur est étonnant, infini, sans cesse renouvelé.


    Il donne le plus souvent l’image d'une personne parfaitement calme, ne s’énervant jamais.

    Paranoïa

    À leur personnalité perverse et narcissique peut parfois se superposer une composante paranoïaque.

      

    À force de duper les gens, le pervers se doit d’être de plus en plus secret et d’être de plus en plus sur ses gardes. Il se confie de moins en moins.

      

    À un moment clé, il peut se révéler d’une hyper-susceptibilité maladive.

      

    Il vit dans une suspicion constante et une prudence extrême, qu’il dissimule profondément.

      

    Sa paranoïa apparaît alors décupler son intelligence, lui fournissant alors un extraordinaire regain d’énergie combative.


    Sadisme

    Un plaisir pervers s'éprouve dans la vision de la souffrance de l’autre. Le pervers ressent une jouissance extrême, vitale, à voir l'autre souffrir, à le maintenir dans le doute, à l'asservir et à l'humilier. Étant incapable de relation véritable, il ne peut en établir que dans un registre pervers de malignité destructrice. Les êtres humains ne sont plus pour lui des êtres humains, mais des objets de jeu et de plaisir. Il aime chosifier l'autre, et faire en sorte que sa victime ne puisse jamais s’en sortir, ne serait-ce que pour l'empêcher de témoigner contre lui.

    Orgueil et Combativité

    Le pervers narcissique est le plus souvent doté d’une combativité extrême et d’une capacité de rebond remarquable. Sa mégalomanie, son narcissisme, voire sa paranoïa, renforcent cette combativité.


    Souvent immensément orgueilleux, voire mégalomane, le pervers narcissique aime gagner, à tout prix, sans fin, et ne peut admettre, une seule fois, de perdre. Il est prêt à tout, même aux coups les plus retords, pour ne jamais perdre. Le pervers est comme un enfant gâté. S’il ne rencontre pas de résistance, il ira toujours plus loin.


    À cause de cette stratégie de victoires sans fin il peut parvenir à se convaincre qu’il n’y a pas de valeurs morales positives dans l’univers et qu’il gagnera toujours à agir ainsi.


    À la longue cette tendance, qui peut lui assurer une dynamique du succès pendant un certain temps, devient une addiction. Signe de sa mégalomanie, elle la renforce en retour, et l'amène à ne plus pouvoir tolérer la moindre frustration ou contradiction.


    Le pervers narcissique adore se valoriser, paraître plus qu’il n’est réellement. Toute atteinte à la haute image qu’il a de lui-même le rend très méchant, agressif. Tous ses efforts viseront alors à rétablir cette image flatteuse qu’il a de lui-même, et ce par tous les moyens, y compris par la destruction du perturbateur, celui qui a commis le crime de lèse-majesté.


    Il a une très haute opinion de lui-même. Les autres sont pour lui quantités négligeables - ce sont des larbins, des domestiques, des « peanuts »…

    -. Il déteste qu’on lui fasse de l’ombre, qu’on se mette en avant, qu’on prenne de l’ascendant sur lui, qu’on lui résiste, qu’on lui dise non.

      

    Il a besoin sans cesse de rabaisser autrui, par une petite pique de-ci de-là (untel n’a pas de personnalité, untel est égoïste, untel est ingrat, untel est pingre…).

    Narcissisme criminel

    Terme imaginé par Daniel Settelen, psychiatre, et Denis Toutenu, psychiatre, dans leur livre « L'affaire Romand : le Narcissisme criminel », consacré au cas de Jean-Claude Romand, qui décrit la personnalité du pervers narcissique au moment où il passe à l’acte criminel.

    « Esprit mesquin »

    On est parfois surpris de découvrir, derrière son apparence généreuse, brillante, très intelligente, un esprit mesquin, terriblement jaloux, rancunier, vengeur, d'une indéniable petitesse morale. Ses buts « nobles » et « généreux » se révèlent alors nettement moins nobles qu’il n’y paraissait au premier abord. Il semble en effet (et c’est ce qui apparaît à l’analyse) aimer se venger discrètement, sans témoin, sans que la victime s’en rende compte et il savoure le plus souvent sa vengeance en solitaire. Et c’est une des raisons pour lesquelles sa conduite peut paraître parfois secrète, indéchiffrable ou déroutante.


    Si sa victime lui a résisté et lui a fait un affront, il pourra « s’amuser », par exemple, à lui envoyer une lettre d’anniversaire incompréhensible, à une date éloignée de la date d’anniversaire, cette action incongrue étant à ses yeux une « bonne plaisanterie », dont il sera d’ailleurs le seul à rire ou à jouir.


    Ce genre de comportement paraît parfois être l'indicateur d’un début de psychose ou de démence précoce, en tout cas d’une réelle forme de maladie mentale, mais pas nécessairement.

    Les pervers narcissiques sont-ils fous ?

    Selon Marie-France Hirigoyen, « Les pervers narcissiques sont considérés comme des psychotiques sans symptômes, qui trouvent leur équilibre en déchargeant sur un autre la douleur qu'ils ne ressentent pas et les contradictions internes qu'ils refusent de percevoir. Ils «ne font pas exprès» de faire mal, ils font mal parce qu'ils ne savent pas faire autrement pour exister. Ils ont eux-mêmes été blessés dans leur enfance et essaient de se maintenir ainsi en vie. Ce transfert de douleur leur permet de se valoriser aux dépens d'autrui. » ("Le Harcèlement Moral", page 126).


    En général, on ne les considère pas comme complètement fous, car ils sont capables de maîtriser et de calculer leurs actes. Ils ne sont pas irresponsables en particulier sur le plan pénal. Toutefois la question n’est pas tranchée.


    Les psychologues voient éventuellement dans le narcissisme, quand il est excessif, une « maladie », une addiction (le « malade » est parfaitement conscient de sa maladie, mais la minimise, ne peut pas changer ou ne cherche pas à changer), et non une folie.


    Au pénal, les pervers narcissiques ne bénéficient généralement pas d’une responsabilité altérée ou atténuée, comme on l’a vu dans le procès de Jean-Claude Romand : Le pervers connaît la loi et il est conscient de ce qu’il fait (simplement, il le fait quand même par défi, par jeu, pour le frisson). Donc il reste responsable de son choix (en tout cas, il semble être responsable pénalement).


    Mais le pervers narcissique lui-même se considère souvent comme « irresponsable » de ses actes.

    Ce qui rappelle la litanie des « ce n'est pas ma faute, et ce n'est pas ma faute … » du Vicomte de Valmont annonçant à Madame de Tourvel qu’il va rompre d’elle dans le roman

    "Les Liaisons dangereuses" de Pierre Choderlos de Laclos. (lettre CXLI)

     

      

    La relation du pervers-bourreau, et de sa victime

    La logique perverse ignore le respect de l'autre. Autrui n'existe pas, il n'est pas entendu, il est seulement utile. Le pervers a besoin de l'énergie de certaines personnes pour combler le vide de sa propre existence. Mais pour cela il lui faut les soumettre.


    « Un pervers narcissique ne se construit qu'en assouvissant ses pulsions destructrices. » (Marie-France Hirigoyen, « Le Harcèlement moral », page 125). Le pervers narcissique craint ainsi autant la solitude que les personnes qu'il ne peut pas soumettre. Il a besoin d'avoir toujours auprès de lui quelqu'un, une victime, qu'il va utiliser pour se mettre en valeur, pour se détourner de son propre néant, de sa propre réalité peu glorieuse, peu honorable.

      

    Il va donc essayer soit de s'approprier des qualités de la victime, soit de la détruire en reportant sur elle ses propres défauts (égoïsme, avarice, mensonge…).

      

    Le pervers est un prédateur.


    Quelle évolution pour le pervers narcissique ?

    Le pervers narcissique peut-il remédier à son « vide », à son absence d’intérêt pour les autres, cesser de projeter vers les autres une personnalité qui n’est pas la sienne ?


    En réalité il est extrêmement rare qu’il change ou veuille changer d’attitude ou de valeurs morales. Car les gains que lui ont valu cette attitude sont souvent très importants et très gratifiants pour lui (admiration, célébrité, pouvoir…). On ne pourra pas changer un pervers narcissique par un « discours rationnel » car la quête perpétuelle de pouvoir est un moteur puissant et une source intarissable de plaisir, une véritable drogue dure.


    Pour qu’il puisse changer, il faudrait qu’il subisse des chocs violents et des épreuves très importantes, susceptibles, par exemple, de déstabiliser la très haute conception qu'il a de lui-même, et surtout le convaincre qu'à la longue l'efficacité de ses mensonges et de ses tactiques s'est émoussée. C’est seulement ainsi qu’on pourrait espérer le voir, peut-être, un jour (?), évoluer favorablement. À vrai dire cela n’arrive presque jamais.


    Mais en laissant espérer à son entourage, souvent aveugle, pareil changement, le pervers narcissique renforce son pouvoir. En donnant à ses victimes l’impression de chercher sincèrement à s’amender, il endort leur méfiance et en fait plus aisément ses dupes.


    De fait tout effort d’amélioration personnelle lui paraît dérisoire voire ridicule, et il craint surtout d'avoir tout à y perdre - sa force, son pouvoir, le respect qu’on lui porte - avec le risque supplémentaire de se faire duper à son tour.

    Le pervers narcissique ne se considère pas comme malade
    Le problème, c'est que le pervers narcissique refusant de considérer qu'il a un problème, les thérapies n'ont pas de prise sur lui.


    S'il accepte de s'y soumettre (pour pouvoir dire qu'il a fait "tous les efforts possibles"), il va vite considérer le thérapeute comme nul et incompétent et la thérapie comme totalement inutile. Peut-être aussi d’ailleurs a-t-il très peur de découvrir certaines vérités désagréables, sur lui-même (le fait qu’il ne soit pas si magnifique que ce qu’il imagine).


    Pour la plupart des témoins de leur comportement étrange, il est très difficile de comprendre les pervers narcissiques car la littérature psychiatrique ne décrit, le plus souvent, que le mécanisme mais pas leurs motivations profondes (comme celle se s’enfermer systématiquement dans un mensonge, ou le fait de sans cesse rebondir d’un mensonge à l’autre).

      

    On ne fait que des supputations...

    Détruire et nier l’autre

    Cet autre, dont ils ne peuvent se passer, n'est même pas un alter ego respecté, qui aurait une existence, seulement un reflet d'eux-mêmes. D'où la sensation qu'ont les victimes d'être niées dans leur individualité et leurs qualités.


    Le pervers narcissique cherche constamment à rehausser l’image qu’il a de lui-même. Il lui est pour cela nécessaire de trouver un être qui l'admire et lui renvoie de lui-même une image prestigieuse. Mais, refusant d'admettre ce besoin de se sentir perpétuellement valorisé, il dénie l'attachement à son faire-valoir que pareil besoin induit, faire-valoir qu'il n'aura de cesse de détruire.


    Le pervers ne peut établir une relation fondée sur la symétrie ; il lui faut dominer l'autre et le mettre dans l'impossibilité de réagir et d'arrêter ce combat. C'est à ce titre que l'on est fondé à parler d'une réelle agression sur l'autre, et non d'un jeu pervers-complice. Il n'y a pas de négociation possible avec le pervers, tout est imposé, dès le départ, à la victime à qui a été retiré le pouvoir de dire non et qui, même si elle essayait d'utiliser à son tour des défenses perverses, ne pourrait jamais atteindre à la virtuosité « dans le mal » de son bourreau.


    Pour parvenir à la destruction de sa victime, le pervers procède souvent de la façon suivante : - Il aborde sa victime en affichant une certaine « chaleur » externe. - Il s'insinue de plus en plus dans la vie de cette personne. - Il la vampirise par des moyens directs (reproches, insultes, humiliation...) ou indirects. - Finalement la victime tombe dans la dépression, la mélancolie, les comportements addictifs, voire l’automutilation. Elle est ainsi totalement à sa merci ou détruite.


    Le pervers entre en relation avec l'autre pour le séduire. Dès que le poisson est « ferré », il le maintient tout simplement « accroché » tant qu'il en a besoin. Il joue avec sa victime au chat et à la souris, faisant patte de velours pour mieux la tenir, puis sortant ses griffes lorsqu'elle cherche à s'évader.


    Celle-ci peut mettre des années avant de se rendre compte du processus de destruction mis en place. Au commencement elle ne subit que des brimades, des phrases anodines mais pleines de sous-entendus blessants, avilissants, voire violents. C'est la répétition constante de ces petites attaques qui rend l'agression évidente. Et il faut un incident pour déclencher la crise qui amène l'agresseur à dévoiler son piège ou sa tactique.


    En règle générale, c'est la prise de conscience de la victime, et ses sursauts de révolte, qui vont provoquer le processus de mise à mort. Car l'on assiste bien à de véritables mises à mort psychiques où l'agresseur n'hésite pas à employer tous les moyens pour atteindre son but : anéantir sa proie. De fait toute remise en question de la domination du pervers sur sa victime ne peut qu'entraîner chez lui une réaction de fureur destructrice.


    Le pervers peut chercher par exemple à éteindre toute libido en refusant soudainement une relation sexuelle avec son partenaire, tout en le culpabilisant pour cela. Il cherche ce faisant à éteindre, chez sa victime, toute trace de vie, tout désir y compris celui de réagir.


    Il s'ingénie à culpabiliser sa proie. Ne supportant pas, un seul instant, d'avoir tort, il refuse toute critique, toute discussion ouverte et constructive avec sa victime. Il la bafoue ouvertement, n'hésitant pas à la dénigrer, à l'insulter, autant que possible sans témoin. Sinon il procède plus subtilement par allusions, tout aussi destructrices, mais invisibles aux yeux non avertis. La victime, elle, donne énormément, mais ce n'est jamais assez. N'étant jamais content, le pervers narcissique prend toujours la position de la victime d'une frustration dont il rend sa propre victime responsable.


    Il dévore sa victime en se persuadant que c'est elle qui sollicite la sujétion. Il refuse de voir ou de reconnaître les difficultés qu’il crée dans la relation, car cela l'amènerait à une perception négative de sa propre image. Il en rejette la responsabilité sur son partenaire pour peu que celui-ci fasse preuve de bienveillance ou s'applique à jouer un rôle réparateur. Mais si ce dernier refuse d'accepter les torts imaginaires qui lui sont injustement imputés, il est immédiatement accusé d'être hostile et rejetant.


    Il ne mesure pas à la même aune son comportement, toujours irréprochable selon lui, et celui des autres, toujours en faute. Il ne voit jamais la disproportion entre le peu qu’il « donne » et ce qu’il reçoit. C'est toujours l'autre, et jamais lui, qui fait preuve d'ingratitude et de mesquinerie.


    L’existence même de la victime peut constituer, pour le pervers, un reproche permanent de sa perversité, et elle devient alors, à son insu, celle sur qui va se focaliser sa haine. Le pervers s’en prendra d'ailleurs à tous les « redresseurs de torts », à tous ceux qui auront cherché à le faire changer, et il n’aura de cesse de les faire chuter (moralement, socialement) car ils auront commis le crime, impardonnable à ses yeux, de faire intrusion dans son système de « confortement narcissique permanent ».

    Appropriation des qualités de l’autre

    Plus que les biens matériels, ce sont des qualités morales, autrement plus difficiles à voler, que cherche à s’approprier le pervers : la joie de vivre, la sensibilité, l'aptitude à la communication, la créativité, les dons musicaux ou littéraires... Ainsi, lorsque le partenaire émet une idée, le pervers s'en empare et la fait sienne. S'il n'était pas litteralement aveuglé par la haine, il pourrait, dans une relation d'échange, apprendre comment acquérir un peu de ces qualités qu'il envie. Mais cela supposerait une modestie que par définition il n'a pas. Les pervers narcissiques cherchent aussi à s'approprier les passions de l'autre dans la mesure où ils se passionnent pour cet autre ou, plus exactement, ils s'intéressent à cet autre parce que cet autre est détenteur de quelque chose qui pourrait les passionner. On les voit ainsi avoir des coups de cœur, puis des rejets brutaux et « définitifs ». L'entourage comprend alors mal comment une personne peut être portée aux nues un jour puis démolie le lendemain.


    Les pervers narcissiques ressentent une envie très intense à l'égard de ceux qui leur semblent posséder les choses qu'ils n'ont pas ou qui simplement tirent plaisir de leur vie.

      

    Ce désir d'appropriation peut être d'ordre social comme de séduire un partenaire qui les introduira dans un milieu qu'ils envient, haute bourgeoisie, milieu intellectuel ou artistique…

      

    Le bénéfice qu'ils en attendent est de posséder un faire-valoir qui leur permette d'accéder au pouvoir.

      

    Ils s'attaqueront ensuite à ce faire-valoir, cherchant à détruire en lui l'estime de soi et la confiance en soi, afin d'augmenter à leurs yeux leur propre valeur.

    Le profil des victimes

    Elles sont dotées des qualités que le pervers précisément convoite : douées et cherchant toujours à donner le meilleur d'elles-mêmes, elles sont séduisantes. Vives et extraverties, elles aiment parler de leurs réussites et exprimer leurs joies. Etant profondément généreuses, elles ne peuvent se résoudre à admettre la perversité de leur bourreau et s'appliquent à lui trouver des excuses. Toujours prêtes à se sentir responsables, voire coupables, acceptant facilement la critique, elles s'épuisent à donner au pervers une impossible satisfaction.


    Elles introjectent la culpabilité : « Tout est de ma faute ! », ce qui permet au pervers narcissique une projection hors de soi-même en rejetant la culpabilité sur l'autre : « C'est de sa faute ! » (cf. Marie-France Hirogoyen, « Le Harcèlement Moral », p. 112).





    Le pervers recherche souvent une personnalité maternelle, aimante, dévouée, parce qu'il a besoin d’être aimé, admiré - même et surtout s'il est lui-même incapable d’aimer -, d’avoir quelqu'un entièrement à son service. Mais l'attirance qu'il ressent pour elles n'exclut pas la haine.


    Il prend le plus souvent ses victimes parmi des personnes pleines d'énergie et d'amour de la vie, pour les vampiriser et les « dévitaliser ». Il choisit de préférence des personnes honnêtes, sincères, gentilles, qui cherchent vraiment à consoler et à réparer, mais aussi naïves, sans trop d’esprit critique, voire fragiles, afin de les amener plus facilement et plus rapidement à accepter une relation de dépendance.


    La victime recherche souvent de son côté une personne forte et charismatique qui la rassure, et c’est là justement l'image que le pervers veut donner de lui.


    Les victimes désignées sont celles qui ont besoin d’un but valorisant pour exister - visiteuse de prison, bénévoles d’ONG… -, qui veulent agir pour le bien, et aiment à s’occuper des « chiens perdus sans collier ». Elles tomberont aisément sous l'emprise des pervers dans lesquels elles verront, souvent à tort, une personne fragile, un enfant à protéger.


    Le pervers vit et se nourrit de l’espoir que la victime place, naïvement ou désespérément, en lui ou en quelque chose qu'il lui fait miroiter en permanence par des promesses fallacieuses. Cet espoir, pour la victime harcelée, est de « guérir » le harceleur et c'est cette illusion qui la fait rester dans la relation, et continuer à subir les attaques qui la détruisent sans réussir à la « décrocher » pour autant.


    On s'étonne souvent que, malgré l’évidence des preuves, les victimes ne quittent pas leur bourreau. Mais c'est qu'en elles se mêlent aussi fierté, aveuglement, entêtement, dissonance cognitive, refus de la réalité. Car admettre la réalité serait trop douloureux, trop insupportable, quand l’investissement affectif dans le conjoint ou le partenaire a été l'objet a pris tant de place dans leur vie. Elles auraient trop à perdre à y renoncer, à commencer par leurs illusions.


    Il y a souvent chez elles un amour fier, fanatique et aveugle (voire délirant), pour le compagnon ou l'enfant pervers. Par orgueil elles ne veulent pas se reconnaître comme victime, car elles espèrent toujours contrôler la situation. Du moins le pervers le leur laisse-t-il croire, alors que c’est toujours lui le vrai marionnettiste qui sait tirer les bonnes ficelles.


    Pour certains psychanalystes les victimes d'une agression perverse sont secrètement complices de leur bourreau en instaurant ou favorisant une relation sadomasochiste, source de jouissance pour le pervers qu'elles espèrent ainsi contenter, pour mieux se faire accepter par lui. On est alors dans une relation psychopathologique.


    Certaines victimes semblent souffrir au départ d’un manque de confiance en soi pathologique qui leur fait accepter aisément toute forme de soumission.

      

    Mais la plupart des victimes ne sont pas nécessairement masochistes :

    ce qui différencie les victimes de pervers des masochistes, c'est que lorsque, au prix d'un immense effort, elles parviennent à se séparer de leur bourreau, elles ressentent une immense libération, parce que la souffrance en tant que telle ne les intéresse pas.

    http://bienplusquedesmots.blogspot.fr/2011/02/profil-du-pervers-narcissique.html

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Partager via Gmail Delicious Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  •  

     

    Les noms qui nous viennent spontanément à l’esprit, à l’évocation du mot

    « psychopathe », sont ceux de Michel Fourniret, Marc Dutroux ou Guy Georges.

     

    En réalité, la psychopathie est un trouble du comportement relativement répandu (environ 1 % de la population) et fort heureusement, rares sont les psychopathes qui basculent dans le crime.

     

    La majorité d’entre eux vivent des vies normales.

     

    On peut en croiser dans tous les secteurs de la société.

    Mais apprenez tout de même à les détecter, de crainte que l’un d’eux ne s’immisce dans votre existence et ne la saccage...

    ADVERTISEMENT
     
     

    Robert Hare est le grand spécialiste mondial de la psychopathie. Il a consacré sa vie à la définition de ce trouble du comportement qui prend la forme d’un syndrome de traits psychologiques. Les psychopathes possèdent généralement la plupart des caractéristiques suivantes :

     

    De beaux-parleurs :

    ils sont souvent très doués à l’oral, d’autant qu’ils ne ressentent pas d’anxiété ou d’appréhension à parler en public. Ils ont réponse à tout et sont capables de moucher les meilleurs orateurs. Bagout extraordinaire, tchatche exceptionnelle, faconde hors-norme. Méfiance.

     

    Charme, charisme, aura :

    les psychopathes sont souvent charismatiques. Certains se transforment en gourous dans des sectes. On leur prête naturellement des qualités de meneurs d’homme. Ce sont de grands séducteurs. Si vous les intéressez (parce que vous avez de l’argent, du pouvoir, du prestige), ils parviendront à gagner votre confiance.

     

    Narcissisme :

    les psychopathes sont toujours très arrogants, mais certains parviennent à dissimuler ce trait de personnalité déplaisant sous une fausse modestie. Ils ont une vision grandiose de leur propre importance. Ils ont l’impression d’être des surhommes, des individus à part, des bienfaiteurs, des sauveurs. Ils se perçoivent comme le soleil de la scène sociale. Leurs démarches, toujours intéressées, seront souvent présentées comme des faveurs. Dans leur esprit, tout leur est dû car ils sont exceptionnels ; par conséquent, ils se servent. On parle souvent de leur « mégalomanie »ou de leur « égocentrisme ».

     

    Absence d’empathie :

    les psychopathes sont abominablement dépourvus d’empathie. Ils n’ont pas de sentiments pour les autres : ni amour, ni amitié, ni compassion. Parfois, ils font même preuve de sadisme. Beaucoup mettent en scène, de manière théâtrale, leur empathie. Ils s’efforcent de se faire passer pour ce qu’ils ne sont pas : des personnes sensibles avec un cœur grand comme ça.

     

    Manipulateurs hors-pair :

    il existe de multiples manières de manipuler autrui. Les psychopathes possèdent un répertoire de techniques de manipulation particulièrement riche. Ils mentent avec un aplomb déconcertant ; ils peuvent vous culpabiliser en évoquant des obligations familiales ou professionnelles ; ils ont recours à des expressions-cadenas pour vous obliger à penser comme eux. Par exemple : « Quiconque pense le contraire est hypocrite ». Ils adoptent fréquemment une tonalité docte et se posent en dépositaires du savoir absolu. Ils tiennent des propos ambigus qui visent à vous faire comprendre leur pensée sans avoir à la formuler explicitement, pour éviter de se mouiller, etc.

     

    Gestion virtuose de leur image :

    ils se comportent différemment selon les personnes à qui ils ont affaire. De sorte que certains les trouveront admirables, alors que d’autres auront perçu l’envers de la médaille : les mensonges, les manipulations, l’arrogance. Ils peuvent aussi se comporter très différemment en public et en privé, si bien qu’on a l’impression d’avoir affaire à un Dr Jekyll et Mr Hyde. Les psychopathes sont des communicants instinctifs. Ils ont un talent naturel pour donner d’eux-mêmes une image très flatteuse. Ils se font valoir pour le travail et les réalisations de leurs collègues ; ils bidonnent leur CV ; ils arrangent leur histoire ; ils traquent férocement tous ceux qui dans leur entourage ont compris à qui ils avaient réellement affaire et seraient susceptibles de faire tomber le masque.

     

    La labilité logique :

    les psychopathes ont tendance à multiplier les erreurs de raisonnements. Ils accordent trop d’importance à certains faits, en minimisent d’autre. Leur esprit d’analyse, très sélectif, ne détecte que ce qui les arrange. Leur mémoire fonctionne de la même manière. Il leur arrive de se contredire dans une même phrase. Ils font des promesses qu’ils oublient peu de temps après. Ils commettent des lapsus, interprètent mal une situation. Tout cela pour vous manipuler. Après coup, ils vous diront qu’il s’agissait d’un« malentendu ».

     

    Prise de risque :

    les psychopathes ont tendance à s’ennuyer et prennent plus de risques que les autres. Ils sont irresponsables et ont, semble-t-il, du mal à envisager toutes les conséquences de leurs actes. Ils ont fréquemment des trajectoires météoritiques. Du jour au lendemain, tout s’effondre comme un château de cartes. Parce que le psychopathe vit dans une bulle de présent. Il préfère jouir d’une gloire éphémère.

     

    Absence de remords :

    ils ne ressentent jamais aucuns remords. Ils n’assument pas leurs responsabilités. Ils rejettent systématiquement la faute sur des boucs-émissaires. Ils essaient de culpabiliser les autres et de se faire passer pour de pauvres victimes. Ils minimisent les dommages qu’ils ont commis.

     

     

    L’agressivité :

    les psychopathes sont toujours très agressifs et très combatifs. Ils ont aisément recours à des menaces. Ils conçoivent la vie comme une succession de combats avec, à chaque fois, un vainqueur et un vaincu. Ils sont déterminés à faire ce qu’il faut pour sortir vainqueur.

     

    Certains ont un tempérament explosif et peuvent en venir aux mains aisément.

     

    Ils abusent des procédures juridiques. Ils passent leur temps à dénigrer, à critiquer, à dévaloriser pour alimenter leur soi grandiose. Ce qu’ils font est exceptionnel ; ce que les autres font est banal.

     

    La paranoïa :

    les psychopathes ont tendance à penser que tout le monde possède le même profil psychologique qu’eux. Si jamais on leur demande des comptes, ils crieront au complot. Ils ont souvent des tendances paranoïaques, pensent qu’on veut leur « faire la peau » ou qu’on leur a « baisé la gueule ». Ils n’ont aucun mal à imaginer que les autres commettent toutes sortes d’ignominies, car c’est ainsi qu’eux-mêmes se comportent. L’humanité est une confrérie de requins selon eux. Les psychologues disent qu’ils« projettent » sur autrui leurs propres dispositions psychologiques. Ils possèdent une connaissance intuitive du vice qui leur permet de voir le mal partout et notamment dans le bien.

    A leurs yeux, une amitié sincère devient du « copinage »,du « piston », des « arrangements ». Ils peuvent se transformer en inquisiteurs féroces. Beaucoup de gens se font avoir et pensent qu’une personne qui dénonce avec virulence l’amoralité d’autrui est nécessairement exemplaire.

     

    L’appétit de pouvoir :

    les psychopathes sont des « control freak ». Ils éprouvent le besoin de contrôler les gens qui gravitent autour d’eux et qu’ils perçoivent comme des objets ou des robots rats dont la seule fonction serait de subvenir à leurs besoins (psychologiques, matériels, sexuels). Ils sont dominateurs.

    Certains deviennent de parfaits tyrans domestiques.

    Ils occupent fréquemment des postes à responsabilité dans leur vie active.

    Ils s’entourent d’adjoints dociles et traquent tous ceux qui peuvent leur faire de l’ombre.

    Epousent des femmes "discrètes" de préférence aisées pour se glorifier de leur propres réussite sociale.

     

    Ils connaissent la langue, mais pas la musique :

    le spectre émotionnel des psychopathes est pauvre. Ils apprennent tout au long de leur vie à simuler ces émotions qu’ils ne ressentent pas, notamment toutes celles qui relèvent de l’empathie et du sens moral : l’amour, l’attachement, la compassion, la honte, la tristesse, la dépression. On a souvent remarqué à leur propos qu’ils connaissent la langue, mais pas la musique. Les émotions qu’ils expriment sont parfois fausses.

     

    Ils ont tendance à en faire trop, leur style est grandiloquent, ampoulé, fleuri, pompier, truffé de métaphores. Il manque de sincérité.

     

    Les psychopathes manifestent leurs émotions à la manière d’adolescents sur MSN, en multipliant les points d’exclamation ou les smileys. Ils donnent l’impression d’une certaine immaturité émotionnelle.

     

    Un style théâtral :

    les psychopathes ont tendance à en faire trop également sur le plan de la gestuelle. Ils ont un petit côté théâtral et parlent avec les mains, leur corps. Ils multiplient les mimiques, lèvent les yeux au plafond pour vous faire comprendre que vos propos sont stupides, ils soupirent, haussent des épaules, etc. Ils peuvent faire intrusion dans votre espace intime, vous toucher alors que vous les connaissez à peine.

    Ils outrepassent les étapes traditionnelles de l’amitié qui s’ébauche en s’efforçant de vous faire croire - trop vite - que vous êtes déjà les meilleurs amis du monde.

     

    Le site du Pr Robert Hare

    Ses ouvrages, en anglais :

    Without conscience : the disturbing world of psychopaths among us

    Snakes in suit : when psychopaths go to work (écrit avec le Pr Paul Babiak)

     

     

     

     

    Partager via Gmail Delicious Yahoo! Pin It

    votre commentaire